Contrairement aux idées reçues, l’ACO et l’IMSA ne sont pas le moins du monde en opposition. Le succès du Super Sebring a montré que les deux entités marchent main dans la main et il en sera de même en mars 2020. Gérard Neveu, directeur général du WEC, souhaite travailler plus que jamais de concert avec Scott Atherton, président de l’IMSA, pour que les deux catégories reines des deux championnats puissent rouler ensemble. (In English)
« Actuellement, clairement, tous les cadres supérieurs du comité de pilotage ont demandé aux départements techniques de l’ACO et de l’IMSA de travailler le dossier, d’étudier sérieusement la possibilité de voir comment nous pourrions être sûrs d’avoir une chance de faire cohabiter DPi 2.0 et Hypercar », a déclaré Gérard Neveu à Sportscar365. « Pour ce faire, nous devons partager à l’avance toutes les informations concernant l’évolution des règlements techniques respectifs. Nous ne disons pas que ce sera facile ou sûr à 100% car il faut démontrer que cela est possible. Mais clairement, des deux côtés, la feuille de route est la suivante : « travaillez le dossier et essayer de rendre la chose possible. » »
Si la catégorie Hypercar doit voir le jour dans un an, il faudra attendre 2022 pour voir les DPi 2.0 dans le championnat IMSA. Pour la partie Hypercar, l’hybridation sera optionnelle, alors qu’il semble qu’un système hybride haute tension soit l’option choisie pour le DPi 2.0. Gérard Neveu se veut optimiste sur le fait que les deux plates-formes soient mixées dès 2022.
« C’est le plan », a confié le patron du WEC. « Cela doit fonctionner quand le DPi 2.0 arrivera, c’est certain. S’ils travaillent ensemble, c’est mieux que si chacun travaille dans son coin avant de se réunir. Ils doivent travailler ensemble et partager toutes les informations dont ils disposent pour atteindre des niveaux de performance similaires.
« J’espère que Thierry Bouvet (directeur technique ACO), Simon Hodgson (vice-président de la compétition IMSA) et Vincent Beaumesnil (directeur des sports ACO) pourront partager beaucoup de choses ensemble. Nous partageons la même passion et les mêmes intérêts pour les voitures de sport. Si vous dites Le Mans, Sebring, Daytona, ce sont des noms qui sonnent très fort. Il est clair que notre responsabilité est d’essayer de gérer cela. »
Gérard Neveu espère bien que la relation avec l’IMSA va encore se développer à l’avenir : « Nous croyons fermement dans le partenariat entre l’ACO et l’IMSA. Je pense qu’il est logique de trouver quelque chose où nous pouvons faire beaucoup de choses ensemble. Nous pensons qu’une relation très forte entre nous est cruciale. Les meilleures étapes au monde en matière de course de voitures de sport sont les Etats-Unis et Le Mans. Nous le savons très bien, et Sebring en était la parfaite démonstration. Lorsque nous avons la capacité, en tant qu’organisateurs, de mettre en place un programme commun avec les mêmes intérêts, cela représente une valeur plus grande pour toutes les personnes intéressées par les voitures de sport. »
Le tandem Neveu/Fillon est sur la même longueur d’onde : « Clairement, je peux parler au nom de Pierre Fillon qui partage le même point de vue. La relation avec l’IMSA est pour nous très importante. C’est une relation historique et c’est probablement l’avenir des courses de voitures de sport. C’est ce que je crois. L’IMSA gère très bien les courses de voitures de sport en Amérique du Nord, cela ne fait aucun doute. C’est un très bon championnat avec une très bonne organisation. Je pense que le WEC fait sa part du travail dans d’autres parties du monde, et Le Mans est Le Mans. Nous devons maintenir cette relation très étroite. »
Un comité réunissant Gérard Neveu, Pierre Fillon, Scott Atherton, Jim France et Ed Bennett a été mis en place avec comme objectif de développer le partenariat. Ce n’est pas pour rien que USA Today a élu le Super Sebring meilleure course automobile en Amérique du Nord.