Gerhard Berger, patron de l’ITR, a vécu la manche SUPER GT x DTM Dream Race comme l’aboutissement d’un rêve qui a débuté il y a plusieurs années. L’Europe et l’Asie se sont réunies sur un meeting commun avant l’arrivée de règles techniques communes. Le prochain rêve de l’ancien pilote autrichien est maintenant de construire une série internationale qui pourra courir, séparément ou en collaboration, sur plusieurs continents. Selon Gerhard Berger, cette Dream Race est tout sauf une fin en soi.
Quelles sont vos impressions sur ce meeting de Fuji ?
« Honnêtement, lorsque j’étais sur la grille de départ et que j’ai vu arriver les voitures des différents constructeurs, les différentes couleurs, les noms des marques, cela m’a ému. A cet instant, j’ai su que cela en valait la peine après tous les efforts fournis, la planification, les difficultés rencontrées. Je savais que c’était ce que nous devions faire, où nous devions aller en tant que catégorie. J’en étais certain à 100% et le feeling était génial. »
Quelle est la prochaine étape de la collaboration avec le SUPER GT ?
« Tout d’abord, il n’est jamais facile d’organiser un événement comme la Dream Race. Cela a demandé une planification et des efforts considérables, et la logistique était très difficile, mais cela en valait la peine. En Europe, nous avons tendance à essayer de prendre deux mesures à la fois. Les Japonais essayent peut-être de marcher un peu plus prudemment et de réfléchir à deux fois avant d’agir. C’est une question de culture qui n’est pas très importante car c’est quelque chose que nous pouvons gérer. Nous devons d’abord analyser les données d’Hockenheim et de Fuji, aussi bien sur le plan de la communication que du coût ou encore de la logistique. Ensuite, nous verrons ce qui peut être amélioré, ce que nous devons faire différemment et comment nous prenons l’étape suivante. »
Il y aura une prochaine Dream Race ?
« Nous avons des objectifs, nous aimerions avoir plus de sept voitures DTM. Je pense qu’une prochaine étape serait une grille complète de voitures SUPER GT et une grille complète DTM. Ensuite, nous devons penser à l’endroit où nous le ferions. Encore au Japon ? En Allemagne ? Ou dans un pays tiers ? Tout est possible. Nous allons tout mettre en place pour voir comment nous pouvons le faire fonctionner d’un point de vue logistique et décider ensuite. »
Cette course qui a montré le règlement ‘Class 1’ a été importante dans l’attrait de nouveaux constructeurs ?
« Si j’étais constructeur, je dirais que le fait de rassembler ces séries et de régler correctement les performances en ferait peut-être la catégorie de sport automobile la plus spectaculaire après la Formule 1. Bien entendu, y arriver est beaucoup plus difficile, mais il n’y a pas le moindre doute sur le fait que c’est impressionnant. La ‘Class 1’ peut offrir quelque chose en plus aux constructeurs. Ils peuvent avoir un programme unique sur deux continents, ce qui est plus logique sur le plan financier. C’est une discussion que nous avons avec eux. Ce serait formidable de voir des voitures japonaises rouler en Europe en DTM, tout comme l’inverse. »
Quelle est la prochaine étape de la réglementation Class 1 ?
« Nous voulons développer davantage les règles et les règlements. Il y a pas mal de problèmes, mais nous travaillons en étroite collaboration avec Bandoh-san au Japon. Comme on l’a vu là-bas, cela prend beaucoup de temps. Nous devons procéder étape par étape. Peut-être aurons-nous une meilleure réponse à cette question d’ici quelques années. C’est fantastique de voir ce qui a commencé comme une simple idée, mais après de nombreuses années, les choses ont abouti. Nous avons montré au Japon que c’était la bonne idée. Après cet événement, j’espère que nous pourrons tous apprendre de cette expérience, la mettre à profit, l’améliorer et aller de l’avant. Je vois vraiment un brillant avenir dans ce type de course. »