Le nom de Gilles Lallement est étroitement lié au monde du GT, mais aussi à l’automobile en général. Le dirigeant de GL Consulting arpente les circuits français depuis pas mal de temps. On le retrouve cette saison en Championnat de France FFSA GT sur une Ginetta G55 GT4 alignée par CMR, la structure de Charly Bourachot. On l’a vu il y a quelques années sur une Audi R8 LMS GT3/Saintéloc Racing.
En marge de son activité de pilote, Gilles Lallement est aussi très actif dans le monde de l’automobile et, plus précisément, chez Renault. Il a officié chez Renault Sport Cars avec le rôle de directeur technique. Il a aussi travaillé sur les nouveaux concepts après avoir fait partie du programme Avantime chez Renault/Matra.
Fidèle aux courses SRO Motorsports Group depuis bien longtemps, Gilles Lallement dresse un bilan pour le moins élogieux de la structure de Stéphane Ratel : “Pour moi, SRO est l’équivalent de la Formula E et des World Series by Renault en alliant innovation et glamour. Stéphane Ratel est capable de réunir une quinzaine de constructeurs et surtout de savoir les manager. Il suffit de voir le succès des catégories GT3 et GT4. Il y a quelques années, le GT4 était tout de même assez pauvre. Le Championnat de France des Circuits a toujours connu des hauts et des bas.”
Gilles Lallement a trouvé sa place en GT4 après l’épopée GT3 : “Les belles années GT3 étaient 2008/2010. La catégorie GT4 associée à la BOP permet de faire gagner tout le monde. Cela donne la possibilité à des marques comme Alpine ou Ginetta de se confronter à des constructeurs Premium. En GT Tour, les Am étaient peu nombreux. Maintenant, les Am ont un vrai championnat. Il faut être pragmatique, le niveau en Am est très relevé en GT3, sans oublier que le budget demandé est conséquent. Les GT4 sont devenues des mini GT3.”
“En tant que pilote, je m’amuse dans une GT4”, souligne Gilles Lallement. “La qualité du spectacle en piste ne fait qu’aider les séries annexes dont la Renault Clio Cup. Les meetings sont très beaux et fournis. Le GT4 est un bon appui pour ces formules. Laurent Gaudin, manager général du championnat, connaît parfaitement le système.”
“Le fait que les constructeurs prennent soin d’un championnat national est révolu”, constate le pilote CMR. “Maintenant, les constructeurs réfléchissent à l’échelle mondiale. Le sport auto doit être un relais produit mondial. Il y a 20 ans, tout le monde faisait du sport automobile. Le tout vivait et on ne se posait pas la question du retour sur investissement. Le sport auto sera toujours là en support des acheteurs. Le e-sport est aussi un moyen d’accès, mais, à l’heure actuelle, les jeux qui fonctionnent bien ne sont pas ceux de sport auto.”