En arrivant à la finale Blancpain GT World Challenge Europe à Budapest, Giorgio Roda ne savait pas trop à quoi s’attendre. Le pilote italien savait tout de même que la tâche ne serait pas facile malgré la présence de Sven Müller dans l’équipage de la Porsche 911 GT3-R/Dinamic Motorsport.
La Porsche verte a connu des hauts et des bas en Hongrie. La première manche du week-end s’est soldée par une dernière place malgré une flamboyante fin de course de Sven Müller. Le relais de départ de Giorgio Roda a été compliqué, notamment à cause d’une pression de pneumatiques trop basse. Un contact dans les premiers tours a aussi ralenti la progression de l’Italien.
Champion European Le Mans Series 2018 dans la catégorie GTE, le fils de Gianluca Roda et frère d’Andrea Roda, doit changer son pilotage : “J’ai disputé quatre ans de GTE avec une auto facile à piloter dépourvue d’ABS. Avec la 911 GT3-R, il faut taper sèchement dans les freins. Les deux GT sont à l’opposé l’une de l’autre.”
Giorgio Roda a pourtant débuté la saison 2019 sur une Porsche 911 RSR en European Le Mans Series chez Team Project 1 : “Egidio Perfetti a souhaité se concentrer sur le WEC avec Team Project 1, ce qui fait que nous n’avons disputé que les deux premiers meetings. Rouler en GTE demande un budget très important, c’est pourquoi j’ai décidé de regarder ce qui se passait en GT3.”
Le natif de Côme a déjà roulé dans la catégorie dans le championnat Blancpain sur une BMW Z4 GT3 alignée par BMW Team Italia. On l’a vu, par la suite, aux 12 Heures d’Abu Dhabi chez Kessel Racing et en International GT Open à Barcelone chez Grasser Racing Team.
“Rouler à Budapest m’a permis de reprendre mes marques dans une GT3”, précise Giorgio. “Mon objectif est de disputer la Blancpain GT Series 2020 au volant d’une Porsche 911 GT3-R chez Dinamic Motorsport ou ailleurs. J’ai pourtant roulé sur Ferrari, mais quand on a gagné sur une Porsche, on ne veut plus rouler sur une autre marque (rires).”
“Arriver comme cela en fin de saison sur un championnat aussi relevé est très compliqué”, poursuit l’Italien. “Il n’y a que des grands noms sur la liste des engagés. Avoir Sven à mes côtés a été un vrai plus pour la compréhension de l’auto. Ici, il y a beaucoup d’autos, ce qui tranche avec le GTE en ELMS où le nombre d’autos est assez faible. Le niveau est bien plus haut en Blancpain qu’en ELMS.”
La course 2 a aussi réservé son lot de malchance à l’équipage de la Porsche/Dinamic. Sven Müller a pourtant occupé la tête un moment mais un pépin technique n’a pas permis de rallier l’arrivée.