Basé à 5 km du Red Bull Ring, le Grasser Racing Team a plus une consonance italienne qu’autrichienne de part sa relation privilégiée avec Lamborghini. L’écurie n’a cessé de gravir les échelons depuis sa création en 2011. Les bons résultats enregistrés avec la Lamborghini Gallardo ont séduit la marque italienne qui a mis toute sa confiance dans le Grasser Racing Team pour développer la Huracan GT3.
Le team de Gottfried Grasser reste sur une saison 2017 parfaitement maîtrisée avec les titres Pilotes et Equipes en Blancpain GT Series, sans oublier la couronne Pilotes en Endurance. 2018 a débuté par un podium aux 24 Heures de Dubai et une victoire aux 24 Heures de Daytona (GTD). Tous les regards sont maintenant portés vers les Total 24 Heures de Spa, épreuve qui n’a guère souri à Lamborghini jusqu’à maintenant.
“Nous sommes ravis d’être ici à Misano sur les terres de Lamborghini”, nous a déclaré Gottfried Grasser. “Le début d’année est plutôt positif sachant que la saison sera très longue. Le programme de l’équipe est similaire à 2017 avec tout de même une auto de plus en Blancpain GT Series. Maintenant, on veut remporter les Total 24 Heures de Spa. Nous faisons de la course pour gagner. Gagner à Spa nous ferait entrer dans l’histoire. Cette course est la plus belle au monde pour les GT.”
Le Grasser Racing Team alignera trois Huracan GT3 en Belgique avec des équipages identiques à ceux de la Blancpain GT Series. Le meilleur classement d’une Huracan GT3 à Spa reste une 11e place décrochée en 2016.
“La préparation pour Spa sera aussi minutieuse que par le passé”, souligne Gottfried Grasser. “Nous faisons beaucoup d’efforts pour que les autos soient compétitives. On a gagné Daytona et on veut gagner Spa. Le seul souci est que près de 70 autos veulent en faire de même (rires). Spa reste une épreuve spéciale.”
L’Intercontinental GT Challenge figure également sur l’agenda de l’équipe autrichienne qui fera rouler une auto à Suzuka en août prochain. “J’aime beaucoup le concept de l’Intercontinental GT Challenge” précise Grasser. “Le seul point négatif reste le budget car les courses sont lointaines. Cependant, Bathurst, Spa, Suzuka et Laguna Seca sont de grands noms. On espère aussi revenir à Daytona en janvier 2019.”
Les équipes Lamborghini, dont Grasser Racing Team, a souffert d’un réajustement de BOP juste avant la course de Monza. “Celui qui gagne est forcément content de la BOP”, sourit Gottfried Grasser. “Le travail est bien fait par Claude Surmont et SRO. On doit faire notre meilleur avec ce que l’on a. La BOP est moins importante sur une course de 24 heures que sur du sprint. Sur les courses longues, la stratégie est importante et les embûches sont plus nombreuses.”
La Lamborghini Huracan GT3 va bénéficier d’une évolution l’année prochaine suite au retour des équipes qui font rouler les autos à travers le monde. Le Grasser Racing Team n’a pas prévu de diversifier ses activités avec le Pro-Am. “Rester à ce niveau en Pro n’est pas facile” souligne Grasser. “Je suis confiant sur les décisions prises par Stéphane Ratel. Le GT3 n’est pas mort, bien loin de là.”