Fidèle à Saintéloc Racing depuis des lustres, Greg Guilvert avait tout pour devenir pilote professionnel. Plutôt que se laisser tenter par une carrière de pilote à plein temps, le natif de Melun a mixé pilotage et carrière professionnelle dans l’entreprise familiale. Son palmarès n’est certainement pas à la hauteur de son talent, mais le pilote âgé de 36 ans a de quoi être fier du chemin parcouru. Peugeot lui a fait confiance pour développer des modèles et c’est à Greg que la marque au Lion a demandé de s’occuper des essais de la 208 Turbo 16 Pikes Peak de Sébastien Loeb.
Le multiple vainqueur des 24 Heures du Mans Karting allie toujours GT et kart dès qu’il le peut. 2018 restera l’année où il a décroché le titre FFSA GT sur une Audi R8 LMS GT4/Saintéloc Racing et une place de vice-champion de France karting. Saintéloc Racing, son équipe de cœur, lui fait confiance depuis des années et c’est au Royaume de Bahreïn que le Seine-et-Marnais a clôturé sa belle campagne 2018 à l’occasion de la GT4 International Cup. Le tandem Guilvert/Michal a brillé au Moyen-Orient sans toutefois avoir pu concrétiser sur la course principale.
Rouler sur le Bahrain International Circuit vous a plu ?
“La piste est sympa, le meeting était bien chargé. Toutefois, il n’y a pas un virage qui me fait adorer le tracé qui est très complet. Il n’y a pas que des lignes droites avec un circuit qui a beaucoup de rythme. C’était une bonne idée de venir rouler ici. Avec Fabien, nous avons fait le déplacement pour nous jauger face à la concurrence et Phoenix Racing qui roule également en Audi. Fabien a été très bon mais pour ma part, je n’étais pas assez calé.”
Votre saison 2018 est tout de même magnifique…
“Oui le cru 2018 a été bon. Tout le monde est arrivé dans l’inconnu compte tenu des nouvelles autos. A Nogaro, tout le monde psychotait plus ou moins sans trop savoir où nous allions. Les GT4 restent des autos proches de la série, ce qui fait qu’il faut éviter les contacts car elles résistent moins que les GT3 au niveau de la solidité. Dijon a permis de donner un nouvel élan à notre saison même si nous avons perdu la victoire pour un mètre.”
Malgré le titre, on vous a senti quelque peu désabusé au Paul Ricard…
“Déjà, le binôme avec Fabien a parfaitement fonctionné. Je voulais jouer le titre avec panache au Paul Ricard. Il y a tout d’abord eu le stress de la reconstruction de l’auto. On voulait s’amuser avec les copains sur la piste. Je suis heureux d’avoir pu écrire quelque chose avec Saintéloc Racing.”
Vous vous plaisez dans ce Championnat de France FFSA GT ?
“Je voulais revenir en Championnat de France FFSA GT pour rouler face aux copains. Malgré le résultat final, j’ai passé une super année avec Manu (Rodrigues) avec qui on s’est vite entendu.”
Saintéloc Racing a franchi une nouvelle étape ?
“On l’a vu dès Nogaro. Sur chaque premier meeting de l’année, il y a toujours des ajustements à faire. Cette année, il n’y avait rien à redire. Tout était calé au millimètre et parfait. Fred (Thalamy) y est pour beaucoup. Le team a une certaine ADN. Par exemple, les GT de Saintéloc Racing ont toujours été rapides à Magny-Cours, que ce soit en GT3 et GT4. Nous sommes plus que choyés en termes de matériel. Je suis un boulimique de course et un passionné avant tout. Malheureusement, je ne suis pas un gros travailleur (rires).”
Que vous inspire la saison de Fabien ?
“Il a juste été impressionnant sachant qu’il a encore une grosse marge de progression. Fabien est un travailleur et il est affûté. Il se donne tous les moyens pour atteindre ses objectifs. Il analyse en permanence.”
A quand un retour de Greg Guilvert en GT3 ?
“(rires). Je sais que j’ai ma place en GT3 en performance. En revanche, ce n’est pas le cas pour le budget. J’ai déjà été choyé par Saintéloc Racing dans le passé…”