Gustavo Menezes : “Chez Peugeot, on a un seul et même objectif : gagner Le Mans !”

Gustavo Menezes va connaitre deux programmes différents en deux ans. D’abord 2021 avec la Scuderia Cameron Glickenhaus en WEC puis ce sera Peugeot en 2022, à chaque fois en Le Mans Hypercar. En effet, il a été nommé en février dernier comme pilote officiel de l’équipe Peugeot Sport qui effectuera son retour en Endurance l’année prochaine. Cette signature intervient après deux solides saisons passées avec Rebellion Racing en LMP1, dont une campagne victorieuse en 2019/2020.

L’Américain de 26 ans est déjà au travail puisqu’il a pris place dans le simulateur de la marque française lors de sa première visite au centre de course à Versailles-Satory la semaine dernière. Son implication dans le développement de l’Hypercar de Peugeot en championnat du monde d’endurance de la FIA est donc réel.

@Peugeot

“La Rebellion était un peu “plug-and-play”. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas eu besoin d’être développée, mais avec la Peugeot, on part vraiment de la base, à tous les niveaux : conduite, groupe motopropulseur, aérodynamique et tout le reste,” affirme Gustavo Menezes à Sportscar365. “Chaque contribution du début fait une différence dans la direction que nous prenons avec la voiture. C’est juste très excitant. C’est quelque chose que je n’ai jamais vécu personnellement, mais le personnel a été très accueillant et ouvert. Ils sont tous ici avec un objectif commun et ne jugent pas votre expérience ou votre âge. Ils se contentent de dire : “Faisons la meilleure voiture possible”. C’est vraiment passionnant et c’est quelque chose qui vous rend humble”.

Le pilote US a expliqué que l’équipe technique LMH de Peugeot avait bien intégré les commentaires des pilotes qui avaient visité Satory avant lui et essayé le simulateur ces dernières semaines. Trois sont déjà venus : Loïc Duval, Paul di Resta et James Rossiter, pilote de simulateur et de réserve. Ils ont essayé la Peugeot LMH dans sa forme virtuelle, une voiture physique qui devrait voir le jour dans le courant de l’année. Gustavo Menezes estime que le mélange de jeunesse et d’expérience que Peugeot a mis en avant dans son équipe de pilotes profitera au développement et aux performances de l’auto.

@Peugeot Sport

“J’ai 26 ans et j’ai passé cinq ans en WEC, ce qui est assez rare pour quelqu’un de mon âge”, a déclaré le natif de Los Angeles qui avait 22 ans lorsqu’il a remporté le titre en catégorie LMP2 en 2016 avec Signatech Alpine. “Cela a été assez spécial de donner mes impressions parce qu’à la fin de la journée, nous avons tous un seul et même objectif : avoir du succès et gagner Le Mans. A chaque contribution que je fais, c’est vraiment agréable de voir les ingénieurs prendre des notes et absorber les commentaires de chacun afin que nous puissions contribuer à ce projet. En même temps, même si j’espère que mes retours auront un impact sur le développement de la voiture, c’est vraiment bien que nous ayons ici des pilotes expérimentés qui ont été impliqués dans le développement de tous les types de voitures, de la Formule 1 aux programmes d’usine dans le passé. Tous ensemble, nous allons certainement faire de grands progrès sur ce projet. Une grande partie de notre travail concerne la conduite future de la voiture. Cela vient dans les premières étapes et ça rendra certainement la victoire au Mans – si nous pouvons l’obtenir – beaucoup plus douce quand c’est “votre bébé”, c’est à dire que vous avez fait partie du projet depuis le premier jour.”

Interrogé sur la façon dont le développement de la voiture Peugeot LMH progresse, Menezes a affirmé que la marque a pris soin de ne pas précipiter son calendrier. Le constructeur français a révélé son groupe motopropulseur à quatre roues motrices en décembre. L’unité se compose d’un moteur à combustion interne V6 de 2,6 litres relié à un moteur électrique de 200 kW. Peugeot s’est fixé un objectif général pour ses débuts en compétition LMH, à l’horizon 2022, sans préciser de course ni de date particulière.

“Nous n’en sommes qu’au début, alors la première chose que nous avons faite a été de rencontrer le personnel technique et d’installer une maquette. Il est évident qu’ils sont dans les premières phases de conception de ce que sera la nouvelle voiture LMH, ils ont donc pris le temps de travailler avec tous les pilotes et de voir quels seront les ajustements pour la future voiture. Tout le reste, y compris le simulateur, n’en est encore qu’à ses débuts. Il faut donc commencer à travailler lentement. En fait, j’ai passé un peu plus de temps derrière un bureau et j’ai rencontré les gens. Mais je suis sûr qu’il y aura beaucoup de tours à effectuer à certains moments de cette année.”