Gustavo Menezes a un programme 2018 bien chargé, partagé entre le WEC pour le compte de Rebellion Racing en LMP1 (Rebellion R13) et l’ELMS avec APR-Rebellion Racing (ORECA 07). Nous avons fait un point avec le pilote américain de 23 ans avant la manche WEC de Silverstone où l’EoT a été revue…
Comment se sont passées les 24 Heures du Mans pour vous et Rebellion Racing ?
« Ce fut un bon week-end qui s’est terminé par un podium au général, ce qui est quelque chose de vraiment spécial, mon tout premier à ce niveau là après ma victoire en LMP2 en 2016 (avec Signatech-Alpine). Ce fut des sensations différentes, quelque chose de particulier. Nous avons beaucoup travaillé pour ce résultat, mais il a été vite évident que nous ne serions pas dans le rythme des Toyota. Leurs temps au tour et rythme de course étaient bien trop différents du nôtre. Nous avons fait la meilleure course possible de notre côté ! Ce fut une épreuve dure, nous avons eu quelques petits incidents sur la voiture qui nous a obligés à rentrer au stand. Nous avons été en lutte avec la voiture sœur, la #1, tout au long de la course et avec celle de SMP Racing en début de course. Nous avons continué de nous battre, le rythme était bon. Ce podium, plus celui de Spa, nous montre que nous sommes dans la bonne direction en WEC.»
Vous étiez jusqu’alors habitué au LMP2. Comment se passent vos premières courses en LMP1 ?
« Je suis, il est vrai, familier des LMP2. Auparavant, il avait déjà fallu que je m’adapte à tout ce qui était “forts appuis aérodynamiques” car je sortais de F3. La LMP1 est encore un cran au dessus. La vitesse dans les courbes est plus importante, il y a plus de puissance en général. Ça va plus vite, principalement dans les virages. C’est aussi plus physique, mais on y prend beaucoup de plaisir, surtout au Mans où ce fut vraiment magique. Je suis impatient de remonter dans cette auto à Silverstone, piste que je connais plutôt bien. »
L’EoT vient juste d’être modifié en votre faveur pour Silverstone. Qu’est que cela va changer pour vous ?
« C’est toujours difficile de dire et de quantifier avant d’être monté dans l’auto. Néanmoins, c’est un grand pas en avant, une grosse aide. Pour être honnête, nous sommes plus proches des chiffres qui auraient dû être ceux du début d’année. L’écart sera incontestablement réduit avec les Toyota. Cela montre que les choses bougent, c’est positif. Les responsables font en sorte que la catégorie soit compétitive et forte, ils font vraiment du bon travail. Il est important de garder une catégorie LMP1 forte car, comme on a pu le voir avec le futur règlement, il y a un gros potentiel dans ce championnat. Les deux prochaines années seront vraiment cruciales, le but étant de faire (re)venir des constructeurs. »
Vous êtes également impliqué en ELMS avec l’écurie APR-Rebellion Racing. Vous avez eu pas mal de petits soucis en début d’année. Vous avez terminé 6e au Red Bull Ring il y a quelques semaines. Comment voyez-vous le reste de la saison ?
« L’équipe a fait de gros progrès depuis le début de l’année au Paul Ricard. A ce moment là, c’était très dur, nous étions un peu au fond. A Monza, l’équipe est arrivée déjà bien plus forte, bien mieux organisée et ça s’est confirmé au Red Bull Ring. Notre but est donc de continuer dans cette direction, de progresser. »
Combiner ELMS et WEC, est-ce le parfait programme pour vous ou êtes-vous aussi attiré par l’IMSA puisqu’on vous a vu à Daytona et Sebring ?
« En début d’année, j’étais en train de skier dans les Dolomites (Italie) lorsque j’ai reçu un coup de fil me proposant d’aller à Daytona. Evidemment, je n’ai pas hésité et je dois dire que j’ai apprécié cette expérience. L’IMSA est vraiment un bon championnat, il y a vraiment quelque chose que je préfère là bas. L’ELMS et le WEC, c’est vraiment une bonne association sauf pour Silverstone où je pense que ce sera lourd pour moi de faire les deux le même week-end. Quatre séances d’essais le vendredi, les qualifs et la course ELMS le samedi et celle du WEC le dimanche, le tout avec deux autos différentes. Pour le moment, je travaille sur mon programme 2019, on verra…»
