Champion d’Europe FIA GT3 en 2007, Henri Moser a poursuivi sa carrière en World GT1 sur une Nissan GT-R en compagnie de Karl Wendlinger avant de rejoindre le Marc VDS Racing Team sur une BMW Z4 GT3 en VLN. Le pilote suisse a toujours concilié ses études et la compétition automobile. Son départ vers l’Asie l’a repoussé hors de la compétition et c’est par le biais des courses historiques que Henri Moser fait son retour dans les paddocks.
Le meeting Espiritu de Montjuïc l’a vu rouler sur une BMW 3.0 CSL dans le plateau Heritage Touring Cup et une Shelby Cobra 289 en Sixties’ Endurance. De quoi multiplier par deux le plaisir en piste. “Même lorsque je pilotais en moderne, je roulais aussi en historique” nous a déclaré Henri Moser. “Je faisais office de coach pour accompagner un ami. Nous avons disputé Spa Classic en 2012 et il a adoré. Nous avons pris beaucoup de plaisir à faire cela ensemble. Auparavant, je roulais une fois par an en historique, alors que maintenant c’est sur une saison complète. Le plaisir est différent du moderne. La compétition est bien présente mais l’attaque est différente.”
Henri Moser prend beaucoup de plaisir à rouler en historique, un plaisir cependant différent du moderne : “Le moderne, c’est devenu un tour qualif’ sur 24 heures. Si la voiture tient, tu termines sur le podium. Ici, on a des disques pleins, la pédale de frein s’allonge. Je prends mon pied en historique. Tout est dur, bruyant, c’est à dire tout l’inverse des autos actuelles. Même si les voitures sont anciennes, elles iraient dix secondes plus vite que celles d’époque. Les pneus ont évolué, tout comme les réglages. Les gommes d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui.”
Les plateaux étant garnis, la compétition sur la piste est rude mais amicale comme le souligne le Suisse : “Ici, personne ne joue sa carrière. Tout le monde roule pour le plaisir. On aide à réparer en cas de besoin, on fait le plein de carburant nous-mêmes. Même si la compétition est bien présente, il y a beaucoup de respect. On n’a pas le droit d’aller toucher un concurrent.”
Henri Moser a tiré un trait sur le moderne : “Je travaille beaucoup et je n’ai plus vraiment le temps de rouler. Je suis arrivé là par hasard avec toujours le même objectif : faire du mieux possible. C’était une partie de ma vie. J’ai quand même roulé en World GT1 avec Karl Wendlinger et piloté pour le Marc VDS Racing Team. Je prenais chaque saison comme elle venait. J’ai fait cela pendant 10 ans. Quand ça s’est arrêté, j’étais au top de ma forme et j’ai beaucoup souffert de cet arrêt la première année.”