En remportant la première manche World Series Formula 3.5 à Bahrain dès ses débuts dans la série fin 2017, Henrique Chaves pensait bien s’assurer un brillant avenir en monoplace. Le Portugais, âgé de 22 ans, est seulement le 7e pilote à s’imposer dès sa première course depuis le lancement du championnat en 1998. La série s’arrêtant fin 2017, Chaves a réorienté sa carrière en European Le Mans Series au volant de la Dallara P217 alignée par AVF by Adrian Valles.
La saison 2018 a été compliquée sur le plan des résultats, si bien que les deux ont jeté l’éponge après la finale de Portimão à l’automne dernier. Changement de cap cette année pour Henrique Chaves qui a rejoint l’International GT Open sur une McLaren 720S GT3/Teo Martin Motorsport qu’il partage avec Martin Kodric. Le meeting du Paul Ricard a été positif pour le tandem de la McLaren #59 avec une 3e place suivie d’une 7e. Henrique Chaves semble avoir trouvé sa voie en GT.
Après votre saison 2018 en LMP2, il était impossible de poursuivre dans cette catégorie ?
« La saison a été positive, certainement pas en termes de résultats, mais en analysant course par course et en prenant en compte tous les problèmes, le manque de performance de la Dallara par rapport aux ORECA et Ligier et le fait que nous étions deux pilotes débutants (avec Konstantin Tereschenko), alors la saison a été positive. Nous avons tout essayé pour piloter un prototype cette année, mais il a été impossible de trouver des partenaires pour l’ELMS. C’était possible, mais pas avec une équipe pour gagner. J’avais des contacts avec certaines écuries pour rouler en ELMS, mais pas dans les termes que nous voulions, alors nous avons préféré ne pas le faire du tout. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas ouvert aux courses LMP2 car je reste intéressé par un retour en prototype. La voiture est fantastique, la gestion du trafic est un grand défi et le championnat ELMS est très compétitif. »
Que retenez-vous de vos débuts en International GT Open avec la McLaren ?
« Le Paul Ricard était mon tout premier meeting avec une GT3 et c’était vraiment génial. Nous avons débuté le week-end avec des problèmes qui ne nous ont pas permis de rouler le vendredi. Nous avons donc dû attendre le samedi. Heureusement, l’équipe a trouvé le bon set up et mon coéquipier a fait un excellent travail en se hissant en 3e rang en qualification. Tout allait donc dans le bon sens avec une course où nous avons mis la pression sur le leader jusqu’à l’arrivée, alors je dois dire que j’étais très satisfait de ma performance. Nous n’avons pas connu le même succès le dimanche malgré ma place de troisième sur la grille. Le départ a été un désastre car mon équipier m’a percuté au virage 2. Je suis reparti dernier pour finalement terminer 7e et marquer des points importants dans l’optique du championnat. La McLaren 720S GT3 est très agréable à piloter, spécialement en qualif avec peu de carburant. Nous sommes encore à quelques dixièmes de la Mercedes et de la Lamborghini, mais nous allons continuer à travailler afin de rattraper le retard. »
Comment se passe votre relation avec Teo Martin Motorsport ?
« L’équipe m’a très bien reçu et ils sont tous très sympathiques. Le fait de pouvoir parler espagnol aide beaucoup dans la communication avec tous les membres de l’équipe, ce qui contribue à créer une bonne atmosphère. »
La catégorie GT3 est l’idéal pour un jeune ?
« Le GT est excellent pour les jeunes pilotes, mais personnellement je pense que la monoplace reste la meilleure école pour apprendre la plupart des techniques de pilotage, le comportement en piste. Si vous avez le moindre contact avec une monoplace, la voiture est trop endommagée, ce qui signifie que la course est terminée. Les GT sont bien plus solides et peuvent encaisser des impacts. Donc, mon conseil est de disputer deux ou trois saisons en monoplace avant de décider quel est le meilleur avenir ou le plus prometteur. »
Votre avenir est en GT ?
« On ne connaît jamais votre avenir, mais je crois qu’il sera lié au GT. Bien sûr, si j’ai la chance de piloter un prototype ou une monoplace, c’est quelque chose que j’envisagerais. Pour le moment, je pense à cette saison et aux objectifs que j’ai et que je veux atteindre. »
Vous avez un rêve en sport automobile ?
« Le Mans est un rêve pour tous les pilotes surtout après ce que j’ai vécu l’an dernier en ayant un goût des courses d’endurance. Je suis devenu accro, alors j’espère ajouter au Mans, les Total 24 Heures de Spa, les 24 Heures du Nürburgring, les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Bathurst. »