Chaud devant !, titrions-nous hier pour la première journée du meeting de l’Historic Tour sur le Circuit du Val de Vienne. Aujourd’hui, ce n’était qu’un souvenir. Il avait plu toute la nuit et la température avait considérablement chuté.
Huile et eau ne font pas bon ménage
Avec les chutes de pluie nocturnes, la piste était détrempée pour l’ouverture de la journée de samedi. Si le plateau SportProtos Cup qui ouvrait le bal a pu faire sa séance qualificative normalement, avec la pole position pour la Lucchini Alfa Romeo de Rémi Fraisse, la séance du Trophée Formule Ford Kent qui suivait a tourné très court. La durit d’huile d’une F Ford a lâché et le réservoir d’huile de la monoplace s’est vidé tout au long du tracé de 4,411 km, transformant le circuit en une gigantesque patinoire, pas du tout artistique, le mélange huile/eau s’avérant redoutable. La séance fut évidemment stoppée au plus vite, mais il a fallu nettoyer la piste.
L’efficacité des services du Circuit conjuguée à celle des commissaires a permis de remettre la piste en état, mais il aura fallu deux heures d’un travail ininterrompu. Les horaires ont été évidemment réaménagés, et les quatre séances d’essais et les dix courses au programme du samedi ont pu être disputées. Chapeau bas !
Le petit Robert a ses lettres de noblesse
Antoine Robert a scellé dès la première course du Trophée F3 Classic et F Renault Classic le titre de Champion de France Monoplaces/Protos. Le sarthois, parti en pole, a laissé Matthieu Chateaux (Ralt RT3 Alfa Romeo) prendre les devants et a installé sa Martini Mk 45 Turbo dans le sillage de la Ralt, sans chercher à l’attaquer, préférant avec l’assurance d’un vieux briscard du haut des 17 ans et 4 mois la première place des Formule Renault, ce qui lui assurait définitivement le titre 2017. Il faut rappeler qu’Antoine a de qui tenir, son père Lionel ayant été Volant ACO et ayant disputé à de nombreuses reprises les 24 Heurs du Mans, l’ambition d’Antoine qui vise maintenant une carrière en endurance.
Très beau plateau que celui des Saloon Cars et GT Tourisme ASA, avec des Porsche 911 ou 930 en nombre, une Chevrolet Camaro, une Chevrolet Monza, une Chevrolet Corvette, une Venturi 400 Trophy, une magnifique Porsche Carrera 6, mais celles-ci se sont fait damer le pion par une auto qu’on a davantage vue en Rallye qu’en circuit, une Audi quattro qui a décroché la pole devant le grand favori Franck Morel et sa Porsche 930.
Championnat de France GT/Tourisme
Franck Morel, justement. Le titre lui semblait promis dès ce samedi. Et pourtant, ce n’est pas encore acquis. La raison : un roulement de roue arrière défectueux sur la magnifique Viper GTS-R qu’on n’a donc pas vue en piste de la journée aujourd’hui, consignée dans son box. On la pensait même totalement forfait pour le restant du week-end. Cependant, dans le milieu de l’après-midi, la Viper a été remontée. Donc, à suivre… Le titre n’est pas perdu pour Morel. Un résultat simplement correct avec sa Porsche 930 du plateau ASAVE devrait suffire. La seule conséquence aura été vraisemblablement le report à demain des festivités prévues pour le titre…
GT Classic
En l’absence de Morel, les Porsche 964 ont donné de la voix. Mais si la 964 RSR de Sébastien Mathieu l’a finalement emporté, il a dû batailler avec l’imposante Gillet Vertigo (440 chevaux, 950 kg) de Eric Gillet -agriculteur de son état- qui a tourné dans les temps du vainqueur. Signalons le très beau podium de catégorie de Pierre Pelosi et sa Venturi 400 Trophy, cinquième au scratch.
Le calendrier 2018 de l’Historic Tour dévoilé
Cinq meetings en 2017, huit en 2018 : l’Historic Tour monte en puissance. La manche de Nogaro disparaît, mais tros nouveaux rendez-vous seront au calendrier de l’an prochain : Albi, Le Mans (Bugatti) et Magny-Cours. Ce calendrier est le suivant :
30 mars/1 avril : Paul Ricard
4/6 mai : Dijon
25/27 mai : Charade
15/17 juin : Albi
7/9 septembre : Le Mans (Bugatti)
28/30 septembre Val de Vienne
19/21 octobre : Magny-Cours
Le ballet des Legend Cars
Frédéric Morel (n°49) avait pris le meilleur en début de course sur Antoine Morisset (n°99) et les deux hommes avaient fait un petit trou sur Thibaut Chiron (n°48).
Alors qu’il s’apprêtait à terminer son sixième tour, le moteur de sa voiture rendait l’âme et déposait force fluides sur la piste. Morel avait le réflexe de s’engouffrer aussitôt sur la pitlane. Morisset prenait donc la tête, Chiron faillit être piégé mais, derrière, la tête du peloton effectuait quelques jolies figures de style, heureusement bien maîtrisées et sans casse, mais ça avait été très chaud…