Il y a une semaine, Hugues de Chaunac était dans les locaux de la Matmut pour assister à une conférence sur le sport automobile en présence des salariés de l’assureur rouennais. A cette occasion, une Rebellion R13 portant les noms des six pilotes était fièrement exposée devant les locaux. Deux jours plus tard, Rebellion annonçait son retrait de toute compétition automobile à l’issue des 24 Heures du Mans. Nous avons profité de la présence du président du Groupe ORECA pour bavarder avec lui sur la feuille de route de Rebellion Racing au Mans mais aussi de sa passion pour l’Endurance.
A 70 ans passés, on peut toujours avoir la passion ?
“Je suis avant tout un passionné de sport en général et un passionné de sport auto. ORECA a grandi et grossi. Aujourd’hui, nos 250 employés sont toujours animées par la passion, ce qui est aussi mon cas. La seule chose qui m’amuse, c’est la victoire. On a construit au fur et à mesure un palmarès, toujours avec ce besoin de gagner et de pouvoir pousser plus loin les limites.”
Avant, Rebellion Racing courait loin derrière Toyota. Maintenant, les règles font qu’il est possible de s’en rapprocher et même de gagner…
“Le règlement est dans une phase transitoire et la course du Mans est dans une position plus difficile pour l’organisateur, mais les choses vont changer en 2021. Actuellement, l’ogre s’appelle Toyota et, en tant que grand constructeur, les moyens sont mis avec un système hybride et quatre roues motrices.
Face à Toyota, nous avons construit une auto pour tenter de rivaliser, mais cela reste le petit contre le gros. On s’en rapproche puisqu’on s’est intercalé à Silverstone avant de gagner à Shanghai. C’était pour tout le monde un très grand moment. Il faut maintenant préparer Le Mans.”
Rééditer la victoire de Shanghai au Mans vous semble possible ?
“On ne peut rien prédire. Rebellion Racing fera tout ce qu’il est possible de faire pour briller au Mans. Il faudra déjà faire zéro faute, avoir une auto fiable et que l’équipe fasse des arrêts irréprochables. Cette année, elle a beaucoup travaillé. Si on réussit ce triptyque, on pourra rivaliser face à Toyota et si Toyota a le moindre problème, on sera là. On risque donc d’attendre la 24e heure avec anxiété.”