Notre dernier entretien avec Hugues de Chaunac remontait au début du confinement où le patron du Groupe ORECA tirait la sonnette d’alarme sur la situation économique. Quatre mois plus tard, c’est sur le Circuit Paul Ricard qu’on a échangé à distance avec Hugues de Chaunac, masqué comme l’ensemble du paddock. Entre deux réunions sur le circuit au beau milieu de ses vacances, Hugues de Chaunac reste ‘passionné et combatif’ comme il nous l’a expliqué sur place.
Les activités ont repris chez ORECA ?
“Je suis content que les activités reprennent, spécialement les courses. Le premier semestre a assombri les choses. Reprendre ici au Paul Ricard fait plaisir. ORECA et moi-même sommes passionnés et combatifs pour aller de l’avant.”
Le confinement a été un choc ?
“Comme tout le monde, nous avons vécu le début du confinement comme un choc de par sa soudaineté. Personne n’avait vécu cela auparavant. Toutes les activités se sont arrêtées, mais en interne, nous avons plutôt bien géré les choses, à la fois le très court terme et le plus long terme. Il a fallu gérer le déconfinement puis la reprise et s’atteler à préparer 2021. C’est notre priorité. Dans ce type de situation, on apprend toujours des choses et on met en place de nouvelles idées. C’est le moment pour se renouveler.”
Vous êtes résolument tourné vers l’avenir ?
“Il faut sortir de cette situation plus fort. L’état d’esprit dans la société est très bon. Nous avons repris la piste avec les essais Rebellion Racing et tout le monde est là pour l’ELMS. On a tout remis en route. L’atmosphère est plus joyeuse, on sent beaucoup de volonté et de détermination.”
ORECA va se renouveler ?
“2021 doit permettre de consolider les choses pour que ORECA continue à bien se développer. On était sur un rythme de développement en début d’année, mais personne n’était prêt à un tel tsunami. La course est dans l’ADN d’ORECA. La société s’appuie aussi sur des activités commerciales. Il faut que l’ensemble soit plus costaud. C’est aussi l’occasion de regarder ce qui peut être mis en place de nouveau, sortir un peu du sport auto et même de l’auto. Il faut attaquer de nouveaux marchés.”
Vous pensez à quoi ?
“Où est-ce que ORECA peut être présent ? Dans quels sports ? Nous faisons dans le e-commerce et c’est quelque chose qu’on se doit de développer. Il y a le vélo, le football, le rugby. Comme je l’ai dit, il faut être plus costaud et plus fort. On se doit de réussir nos diversifications.”
Où en êtes-vous sur le LMDh ?
“Les règlements ont mis du temps à arriver et il faut encore valider certaines choses comme le choix du système hybride. David (Floury) et son équipe ont beaucoup travaillé durant le confinement. Ils n’ont pas arrêté de bosser le dossier LMDh. On attend maintenant la finalisation du règlement. Je suis confiant et même très confiant sur le LMDh. J’espère que nous pourrons avoir un ou deux partenaires pour 2022.”
Des bruits font état d’un report à 2023 ?
“J’ai entendu la même chose, mais de notre côté, on se doit d’être prêt dès 2022. ORECA a établi un tableau de marche pour 2022. Le reste ne dépendra pas de nous. ORECA sera prêt, on est combatif et positif.”
Est-il possible de voir ORECA sur d’autres programmes sportifs ?
“Sur le très court terme, nous avons beaucoup de travail en LMP2. Il y a forcément une réflexion pour de nouveaux programmes sportifs et on ne s’interdit rien. La situation actuelle peut créer de nouvelles opportunités. ORECA se structure pour devenir une vraie organisation de sport auto de haut niveau. On fait aussi cure thermale, alors les gens peuvent venir se ressourcer chez nous (rires).”