6 mai 2006 ! Cela fait maintenant 14 ans aujourd’hui que le Championnat d’Europe FIA GT3 a pris son envol à Silverstone dans le cadre du meeting FIA GT. A cette époque, les catégories GT1 et GT2 étaient les reines du GT, mais Stéphane Ratel s’est en mis en tête de créer un nouveau concept avec le concours de Gabriel Cadringher.
Personne ne savait ce qu’allait donner cette catégorie GT3 au milieu d’un meeting trusté par les GT1 et GT2. Des Porsche Cup et des Ferrari Challenge dans une période trustée par les Aston Martin, Maserati, Lamborghini et Saleen. Un pari audacieux ! On ne va pas se mentir, en arrivant à Silverstone, on a dit : “bof”. Pourtant, cette catégorie était annoncée comme le tube de l’année.
Bon, il est vrai qu’avec Larbre Compétition, SOFREV-ASP, Reiter Engineering, BMS Scuderia Italia, JMB Racing ou encore AF Corse, il y avait de quoi espérer quelque chose de bien. Dès Silverstone, Stéphane Ratel y croyait déjà dur comme fer : “Le lancement du Championnat d’Europe FIA GT3 s’inscrit en lettres majuscules dans le renouveau de nos meetings.”
Le concept était assez simple : un team, trois autos, deux courses d’une heure, préparation limitée, des marques prestigieuses, des modèles récents, des gentlemen-drivers en vedette. Lancé le 2 décembre 2005 à Monaco devant l’Hôtel de Paris, le GT3 était lancé avec une première liste des engagés de 51 autos (46 à Silverstone).
Huit marques répondaient à l’appel : Ascari, Aston Martin, Corvette, Dodge, Ferrari, Lamborghini, Maserati, Porsche. A cette époque, les constructeurs étaient absents. Klaas Zwart poussait pour Ascari, Hans Reiter pour Lamborghini, Jean-Michel Bouresche et Loris Kessel pour Ferrari, Jack Leconte pour Dodge, Toine Hezemans et Ernst Wöhr pour Corvette et Frédéric Dor pour Aston Martin. Les préparateurs étaient les rois du GT3.
L’histoire retiendra que le meilleur temps de la toute première séance d’essais libres a été décroché par Anthony Reid sur une Dodge Viper Competition Coupe alignée par Pouchelon Racing, la session suivante revenant à Morgan Moullin-Traffort sur une Porsche 997 Cup/SOFREV-ASP. Dès les Libres 1, on retrouvait quatre marques différentes dans le top 4 et six dans le top 9. Klaus Ludwig devenait le premier poleman de l’histoire du FIA GT3 au volant d’une Corvette Z06/Martini Callaway Racing. La Q2 revenait à Morgan Moullin-Traffort. En course 1, la Ferrari 430 Challenge/JMB Racing de Simonsen/Lester s’imposait, la course 2 tombant dans l’escarcelle de la Dodge Viper Competition Coupe/Racing Box de Ceccato/Livio. Deux jeunes talents, disparus bien trop tôt, s’étaient donc illustrés avec la victoire d’Allan Simonsen et la deuxième place de Sean Edwards (futur champion 2006).
Ils sont encore deux à avoir connu le FIA GT3 à Silverstone en 2006 et à toujours rouler en GT3 en GT World Challenge Europe Powered by AWS en 2020. Jean-Luc Beaubelique est passé d’une Porsche 997 Cup/SOFREV-ASP au baquet d’une Mercedes-AMG GT3, toujours chez Jérôme Policand. Quant à Leo Machitski, il roulait sur une Aston Martin DBRS9/Barwell Motorsport. On le retrouvera cette saison sur une Lamborghini Huracan GT3 toujours alignée par la structure britannique de Mark Lemmer. Deux pilotes fidèles à une catégorie et à la même équipe.