J.B Lahaye (Panis-Barthez Compétition) : “La Ligier est diabolique, magique, exceptionnelle”

#35 PANIS BARTHEZ COMPETITION (FRA) LIGIER JS P2 JUDD LMP2 JEAN BAPTISTE LAHAYE (FRA)

Après le CN et la catégorie LMP3, Jean-Baptiste Lahaye passe à la vitesse supérieure cet hiver avec l’Asian Le Mans Series dans la catégorie reine au volant de la Ligier JS P2/Panis-Barthez Compétition. Pour une première expérience asiatique, le Rennais reste en terrain connu en partageant son baquet avec Matthieu, son frère, et François Heriau, soit le même trio que celui qui joue les premiers rôles en European Le Mans Series sur la Norma LMP3/Ultimate. Jean-Baptiste Lahaye, comme ses deux compères, est en mode découverte de la Ligier JS P2 ce week-end.

“La Ligier JS P2 est diabolique, magique, exceptionnelle”, nous a déclaré un Jean-Baptiste Lahaye ravi à l’issue des essais libres. “Je n’ai pas encore trouvé les limites de l’auto car elle demande plus de travail qu’une LMP3. Cependant, elle est plus simple en aéro. Il faut aussi s’habituer au freins carbone, au traction control, aux différentes procédures, donc au feeling global de l’auto. La vitesse de passage en courbe est impressionnante.”

Avant de rouler à Shanghai, le pilote Ultimate en ELMS n’avait bouclé que 5 tours à Magny-Cours.

Pour débuter en LMP2, l’Asian Le Mans Series a vite été la bonne solution : “Venir dans ce championnat est l’idéal pour nous. Quel dommage de ne plus voir ces ‘anciennes’ LMP2 en Europe. Elles ne sont pas dépassées du tout. C’est l’étape logique entre le LMP3 et les LMP2 actuelles. Pour un gentleman, cela peut paraître un gros challenge de passer d’une LMP3 à une LMP2 de dernière génération. De plus, le budget d’une ancienne LMP2 est bien plus abordable pour une structure comme la notre.

“On s’est demandé comment on pouvait faire du LMP2 avec notre budget. Nous nous sommes rapprochés de Simon (Abadie) pour en connaître le prix qui était cohérent avec ce que nous pouvions mettre. Nous connaissions tous les trois le sérieux du Panis-Barthez Compétition et nous n’avons pas hésité longtemps à dire oui. On sait que le travail sera fait et bien fait.”

Si le futur papa (dans quelques jours) découvre le championnat, il connaît en revanche l’organisation du championnat : “On retrouve le sérieux de l’ACO à l’autre bout du monde, ce qui est un vrai gage de qualité. La présence d’Edoardo Freitas est un vrai plus. Cela permet aussi de voyager.”

Rouler en LMP2 permet aussi de voir le trafic différemment : “Le trafic change de l’ELMS car ici nous roulons dans la catégorie reine. On peut se mesurer à des pilotes de pointe tels que Di Resta, Derani et Ledogar. Cela permet aussi de progresser.”

Le trio du Panis-Barthez Compétition a vite trouvé sa place en Asie : “Avec une course en plus, on pourrait se poser la question de mettre en place un programme LMP2 en Asie avec notre équipe même si mettre l’Europe de côté n’est pas simple car nos partenaires sont là-bas.” Six personnes viennent tout de même d’Europe à Shanghai pour suivre la prestation de la #35.

Pour ce qui est du programme 2019, il n’est pas encore bouclé : “Notre objectif n’a pas changé, on vise les 24 Heures du Mans. Pour nous, la pyramide ACO est parfaite. Peut-être que nous allons disputer une dernière saison en LMP3 afin de boucler la boucle. Pour ce qui est du Mans, nous ne sommes pas pressés car on préfère prendre notre temps plutôt que de faire n’importe quoi. On tient aussi à prolonger l’aventure humaine. Aussi bien François que Matthieu et moi, le sport auto permet de nous vider la tête.”