Jack Manchester (Carlin) : “Décrocher l’invitation aux 24 Heures du Mans serait sympa !”

Photo Twitter Jack Manchester

Jack Manchester est en train de finir son année d’apprentissage en LMP2. Le Britannique de tout juste 21 ans évolue au sein de Thunderhead Carlin Racing sur la Dallara P217 #45 depuis début 2019. Il fait équipe avec Ben Barnicoat, les deux hommes étant encadrés par le rapide et expérimenté, Harry Tincknell. Ils viennent de terminer leur saison ELMS et démarre un nouveau challenge : l’Asian Le Mans Series…

Avant toute chose, comment allez-vous après votre accident à Portimao en ELMS ?

« Je vais bien, je peux piloter, pas de souci. Je suis de nouveau en pleine forme et j’avoue que je suis content de remonter dans la voiture ici à Shanghai. Je n’ai pas été très chanceux lors de mon dernier week-end de course au Portugal. »

On vous connait peu puisque ce n’est que votre quatrième année en sport automobile. Quel a été votre parcours ?

« Je suis un peu tombé dedans quand j’étais petit. Des amis de la famille courraient et, un jour, je les ai accompagnés. J’ai alors fait du karting et j’ai vraiment adoré cela. J’ai alors commencé à en faire de plus en plus et c’est ce qui m’a amené ici. J’ai débuté en compétition à travers la Radical Challenge Championship en 2016 et 2017… »

L’année suivante, vous arrivez directement en Blancpain GT Series Endurance Cup. Que retenez-vous de cette première saison à haut niveau ?

« Ce fut une belle expérience et, en plus, avec une équipe française, AKKA ASP (rire) sur la Mercedes-AMG GT3. J’ai remporté une course avec eux et signé huit podiums. Cela m’a permis de remporter la Blancpain GT Series Silver Cup, d’être titré champions Sprint Cup et Blancpain GT Series Silver Cup. »

Pourquoi être passé du GT3 au LMP2 ?

«Le souci, c’est ma taille. Je suis grand, je fais 2.01 m et j’ai du mal à rentrer dans certaines voitures. J’ai aimé mon expérience en GT, en particulier avec l’équipe de Jérôme Policand, je referais des courses de GT dans le futur, c’est certain car il y a tellement de belles équipes et de grands constructeurs engagés. J’avais juste envie de rouler dans quelque chose qui a plus d’aérodynamique, je voulais faire du prototype, j’aime ce genre d’auto et je rêve du Mans. L’opportunité de rouler pour Dallara s’est présentée avec Carlin et je l’ai tout simplement saisie. »

Vous avez donc couru en ELMS cette année avec Thunderhead Carlin Racing sur la Dallara P217 #45, mais vous avez connu quelques mésaventures notamment à Silverstone et Portimao. Quel est votre regard sur votre saison ?

« J’ai vraiment été malchanceux à Silverstone avec cette sortie de piste en Libres 2. Cela a obligé l’équipe à faire un gros travail de reconstruction pour que la voiture soit prête pour la course. Puis, l’écurie a décidé de prendre le temps nécessaire pour qu’elle soit parfaite et a donc fait l’impasse sur Spa-Francorchamps. A Portimão, nous étions dans le bon rythme, étant les meilleurs après les ORECA les plus rapides. Là encore, pas de chance puisque j’ai été percuté après quelques virages, je suis parti en tête à queue, je n’ai rien pu faire, j’étais comme passager de ma propre voiture. Derrière, il y a eu un crash immense, des pilotes blessés et je souhaite à Christian England un rapide rétablissement. Ce ne fut vraiment pas de chance pour toutes ces personnes impliquées. Ce n’est pas vraiment la façon dont je voulais terminer notre saison en Europe, la chance n’a pas été de notre côté. Maintenant, si je regarde notre année du Paul Ricard à Barcelone, j’ai beaucoup appris dans une saison difficile qui nous a vus utiliser une Dallara dans un championnat dominé par les ORECA. L’équipe a vraiment fait du super travail tout au long de la saison, je suis vraiment satisfait. Le constructeur nous a beaucoup aidés. C’est donc une année positive, nous avons franchi des paliers à chaque course. Je vis continuer à progresser au sein de cette équipe qui est pour moi l’une des meilleures écuries en dehors de la F1… Il ne faut pas non plus oublier que beaucoup de choses étaient aussi nouvelles pour eux, la discipline, la longueur des courses et le LMP2. Il y avait beaucoup à apprendre. »

Maintenant, vous êtes en Asian Le Mans Series. Quels sont les objectifs ? Le championnat ? L’invitation pour Le Mans ?

« C’est toujours sympa d’avoir une « invit » aux 24 Heures du Mans. Nous avons un bon package avec notre voiture et l’équipage. Nous serons dans le coup, nous visons les podiums et de possibles victoires. Cependant, même si le sésame pour Le Mans serait incroyable, notre but est d’emmagasiner de l’expérience et du roulage pour Ben et moi, mais aussi pour toute l’équipe qui va ainsi rester active tout l’hiver. Avec ce que nous allons acquérir, nous allons pouvoir directement replonger en ELMS encore plus fort l’année prochaine. »

Justement, de quoi sera fait 2020 ?

« Vous devrions continuer en ELMS, mais cela n’a pas été encore complètement confirmé. »

Et peut être vos premières 24 Heures du Mans ?

« Ah, j’adorerais, je dois bien avouer. Mais nous devons attendre un peu pour cela, nous allons voir ce que les prochains mois nous réservent… Wait and see !  »