James Allen est passé, comme pas mal de jeunes pilotes, par la case karting, mais lui, c’était aux antipodes, en Australie. Il commence à l’age de 13 ans et y passe alors trois ans pour faire ses armes. « J’ai gagné le championnat australien et j’ai alors décidé qu’il était temps de passer à la voiture car Le Mans était mon objectif. Comme il n’y a pas de course de prototype en Australie, on commence seulement à en parler par le biais de la manche d’Asian Le Mans Series qui se déroulera en 2020, j’ai alors décidé de partir. » A 17 ans, il débarque en Europe, « c’était ma seule option » via la Formule Renault 2.0 Europe. Il y passe trois saisons (ainsi que dans d’autres championnats de Formule Renault, ndlr), mais ne décroche qu’une seule victoire. Puis en 2017, changement de direction au niveau de sa carrière, il emprunte la voie de l’Endurance. « Cela a toujours été l’un de mes objectifs depuis que je suis arrivé en Europe. J’ai eu cette opportunité de rouler dans une LMP2, j’ai alors pensé qu’il était temps de changer de direction. »
Cela passe d’abord par l’ELMS et Graff, une écurie française qu’il découvre. « J’avais une proposition autre part, mais cela ne s’est pas fait. Un peu à la dernière minute, j’ai eu la chance de pouvoir rebondir chez Graff. Pour ma toute première saison dans cette discipline, cela s’est vraiment bien passé. L’équipe a vraiment été sympa avec moi. Nous avons réussi à décrocher deux victoires en toute fin de saison, ce qui nous a permis de terminer 3e au championnat. C’était un peu comme dans un rêve, je dois bien avouer. »
En 2018, il continue en ELMS via une ORECA 07 sous la bannière G-Drive Racing, gérée par Graff, et il enchaîne aussi les piges au sein de DragonSpeed sur la BR1 AER LMP1 de l’équipe américaine. « Je ne m’attendais pas à passer aussi rapidement sur ce genre de voiture, ce fut une grosse surprise quand on me l’a annoncé. Je suis un fan du Mans depuis que je suis enfant. Donc piloter une LMP1 a été une opportunité incroyable, un rêve qui est devenu réalité. »
Depuis, le jeune australien, aujourd’hui âgé de 23 ans, gravit les échelons. Il est l’un des principaux animateurs de l’ELMS cette année. Il roule sur l’ORECA 07 #21 de DragonSpeed avec Henrik Hedman et Ben Hanley. La collaboration avec l’écurie se passe très bien puisqu’il a signé une victoire lors de la toute première manche de la saison au Castellet. « Je dois dire que nous nous attendions pas à commencer aussi bien l’année, ce fut une belle surprise. Par contre, les manches qui ont suivi, nous avons vraiment manqué de chance (deux points marqués en deux courses, ndlr). Silverstone a été meilleur avec la pole position de Ben et notre 4e place. Je voudrais décrocher un nouveau podium avant la fin de l’année et surtout une victoire si possible. »
James Allen l’a dit, il est un fan inconditionnel des 24 Heures du Mans. Il a déjà pris part à deux éditions de la classique mancelle. « Cela a toujours été mon rêve et c’est arrivé rapidement, dès ma première saison en ELMS. En 2017, j’étais sur l’ORECA 07 #40 de Graff avec Richard Bradley et Franck Matelli. Nous avons extrêmement été chanceux car nous terminons 6e au général, 5e des LMP2. C’était juste incroyable. La 2e année, j’ai connu ce que les autres pilotes endurent quand ils font Le Mans : malchance, problèmes techniques. Nous n’avons pu finir (ORECA 07 #40 de G-Drive Racing avec Jose Gutiérrez et Enzo Guibbert, sortie de piste à la 13e heure au niveau du Virage Porsche, ndlr). Cependant, j’ai vraiment apprécié ces deux éditions, j’ai découvert cette piste, ce lieu tout simplement fantastique. »
Il ne reste plus que deux manches en ELMS à disputer, Spa ce week-end et Portimão fin octobre. Cependant, la suite n’est pas encore décidé pour James Allen. « Pour l’année prochaine, c’est encore un peu tôt. J’aimerais vraiment pouvoir rester en prototype. Si je peux faire un peu d’Asian Le Mans Series cet hiver, ce serait fantastique. Cela me permettrait d’avoir une course à la maison pour une fois (rire). Cependant, pour le moment, je reste concentré sur la fin de mon programme ELMS avec DragonSpeed, je n’ai pas encore eu de contact pour la suite… »