James Calado a accroché “the big one” comme il dit, les 24 Heures du Mans, à son palmarès en GTE Pro. Dans sa chronique pour Sportscar 365, il est revenu sur ce succès !
“J’ai dit à la fin de ma dernière chronique que nous avions ” juste ” besoin de notre première victoire au Mans et que ce serait parfait et, devinez quoi, on a gagné !
Comme nous le savons tous, ” nous ” en course automobile, ce n’est pas seulement nous, les pilotes (moi, mon coéquipier Alessandro Pier Guidi et Daniel Serra sur les courses longues) mais une famille beaucoup, beaucoup plus large qui comprend Ferrari Competizione GT, les gens d’AF Corse, Michelotto, Michelin et bien d’autres.
Nous n’avons pas eu la saison la plus facile, avec une seule victoire à Silverstone en août dernier pour la Ferrari #51, alors nous en avions vraiment besoin et, bien sûr, Le Mans est le plus gros événement. C’est la première victoire de Ferrari aux 24 Heures du Mans en GTE-Pro depuis 2014, la première pour la 488 GTE, et c’était aussi le 70e anniversaire de la première victoire de Ferrari à cette course incroyable. Le timing ne pouvait être meilleur.
C’était notre objectif au cours des six derniers mois, nous avons travaillé très fort avec toute l’équipe pour mettre sur pied un excellent programme. Il y a eu beaucoup de préparation : travail de simulation, entraînement, essais, et nous avons changé un peu notre approche de la course. Cela a finalement porté ses fruits.
Au cours des années précédentes, nous avions eu des problèmes de fiabilité, comme la suspension ou le splitter avant. Notre plan cette année était de garder la voiture en un seul morceau. Nous avons renforcé certaines pièces pour les rendre plus solides, et bien qu’il soit vraiment tentant d’essayer de gagner du temps, d’aller vite en piste, à chaque fois que vous le faites, vous pouvez potentiellement endommager la voiture. Notre approche était différente à cet égard et cela a vraiment été payant car la voiture semblait encore solide et rapide à la fin.
Notre rythme était celui que nous voulions, et tout s’est bien déroulé, à l’exception des questions de stratégie où nous n’avons pas eu de chance avec le timing des voitures de sécurité et des Slow Zones comme d’ailleurs la plupart des équipes de GTE à un moment donné. Cela dit, nous avons aussi profité d’une Safety Car qui a créé un écart à la fin, nous ne pouvons donc pas nous plaindre, ça a très bien marché.
Nous n’étions qualifiés qu’en 8ème et 12ème position (sur les 17 voitures du GTE Pro) et avons utilisé ces séances comme un test pour la course, pour régler la voiture, obtenir le meilleur équilibre possible et voir où nous en étions en termes de consommation d’essence. Nous n’avions pas vraiment l’impression d’avoir besoin d’un chrono ultra-rapide, il était plus bénéfique d’obtenir une voiture bien équilibrée. Luca Volta, notre ingénieur, a été génial et a fait un travail phénoménal, tout comme toute l’équipe.
Je suis tellement fatigué maintenant, ça te prend juste après le podium et tu te rends compte à quel point tu es épuisé. C’est une semaine si longue, mais l’adrénaline, la soif de succès et la détermination vous aident à surmonter la plupart de ces difficultés. C’est seulement quand on s’arrête qu’on réalise à quel point on est exténué et qu’on se transforme en zombie !
C’était mes cinquièmes 24 Heures du Mans et, chaque année, on acquiert plus d’expérience. Lors de cette édition, j’ai beaucoup appris, ça nous donne donc beaucoup de choses à voir pour la saison prochaine. J’ai hâte de rentrer chez moi et de passer un peu de temps avec ma famille, car ce ne sera pas long avant que nous retournions en test. La prochaine saison commence dans quelques mois seulement. D’ici là, nous pouvons profiter du sentiment de succès : nous l’avons fait, nous avons remporté les 24 Heures du Mans !