Pour sa huitième saison de sport automobile, Jann Mardenborough poursuit sa collaboration avec Nissan en SUPER GT. Le lauréat de la GT Academy 2011 passe de Team Impul à Kondo Racing. Mardenborough épaulera Mitsunori Takaboshi dans le baquet de la #24 qui roulera en gommes Yokohama. Les deux pilotes du Kondo Racing ont en parallèle un rôle dans l’équipe Nissan e.dams en Formula E. Takaboshi est pilote de réserve et Mardenborough pilote sur simulateur. Le fils du footballeur Steve Mardenborough espère bien tirer son épingle du jeu en GT500 chez Nissan. L’ancien gamer croit aussi au développement des courses sur simulateur.
Vous êtes ravi de poursuivre avec Nissan en 2019 ?
« Tout le monde est enthousiaste par l’année à venir. Trois nouvelles têtes s’ajoutent à la gamme de pilotes Nissan en SUPER GT. Poursuivre cette saison en GT500 est une belle opportunité pour moi. Piloter avec Mitsunori est formidable car nous avons déjà collaboré ensemble avec Nissan dans le cadre du programme de Formula E. C’est un grand honneur de pouvoir représenter la marque dans les deux championnats prestigieux où Nissan est engagé. »
L’objectif est maintenant de gagner en GT500 ?
« C’est vraiment l’objectif. J’ai été si proche à deux reprises avec une incroyable malchance. J’adore rouler en GT500. Certains des meilleurs pilotes du monde se battent dans des GT incroyablement rapides. Courir face à des vainqueurs de GP de F1 tels que Jenson Button et Heikki Kovalainen donne des frissons. Une fois que nous sommes sur la piste, les noms sur les casques ne signifient plus rien. C’est juste un autre pilote que je cherche à battre. Après huit ans, je ne me considère plus vraiment comme un gamer. J’aime toujours courir en ligne, mais gagner la GT Academy m’a permis d’entrer dans le monde réel. »
Vous vous sentez comme un pionnier ?
« Je n’ai pas la réponse. Le programme GT Academy a remporté de nombreux succès. Je suis vraiment ravi d’avoir pu prolonger ma carrière de façon continue. Après huit années de course dans le monde réel, ma victoire à la GT Academy fait partie du passé. Ces temps-ci, je peux être pris ou renvoyé en fonction de mes résultats. Ce qui est sympa, c’est que les autres joueurs ont maintenant l’occasion de suivre nos traces du monde virtuel au monde réel. Il y a eu beaucoup de bonnes choses sur la GT Academy qui a débuté il y a dix ans. Le fait qu’il y ait eu l’année dernière un vrai championnat certifié par la FIA pour les jeux est tout à fait remarquable. »
Pensez-vous qu’un jour viendra où il y aura un véritable croisement entre la course virtuelle et le réel ?
« C’est ce qui se passe maintenant. Max (Verstappen) et Lando (Norris) sont des gamers. La plupart des pilotes de ma génération font la même chose. Max et Lando roulent virtuellement aux 12 Heures de Bathurst. Après plus d’une décennie, les gens réalisent enfin la beauté de la course sur simulateur. C’est la seule forme de jeu qui se transforme directement en réalité. Vous ne gagnerez pas une place dans une équipe de football de Premier League en jouant à FIFA. Le rendu visuel, le volant et les pédales sont à peu près les mêmes. La seule différence est la force que subit le corps. Le jour viendra où les joueurs pourront participer à une course en direct à laquelle nous participerons. Nous serons sur la piste dans les vraies voitures et tout ce qui se passera sur la piste sera reproduit dans le jeu. C’est quelque chose qu’aucun autre sport ne pourra offrir. »
Vous pensez que de plus en plus de joueurs passeront à la réalité ?
« Nous avons eu de très bons gars à la Race of Champions ces dernières années, ce qui était formidable, mais ce n’est pas une vraie course, c’est juste une exhibition. Cela a permis de mettre en lumière les compétences des joueurs. J’espère que les gars de la ROC seront soutenus et rejoindront les grands championnats à plein temps. Ensuite, nous verrons leur capacité réelle. Mais un précédent a été établi. Lucas Ordonez, Wolfgang Reip et plus de 20 autres ont couru dans le monde réel après avoir débuté en tant que gamers. »
Quels sont vos objectifs cette saison ?
« J’adorerais gagner en SUPER GT, jouer le championnat pour Nissan, et mes essais en Formula E en janvier ont suscité de l’intérêt chez moi. La Formula E a dans ses rangs certains des meilleurs pilotes au monde et elle est incroyablement compétitive. Je suis ravi de la façon dont s’est déroulée la journée et j’aimerais avoir l’opportunité de participer au championnat à l’avenir. J’aimerais aussi avoir la chance de disputer plus de courses internationales de voitures de sport. J’ai eu l’occasion de prendre part aux 24 Heures du Mans et j’adorerais y retourner. Disputer d’autres courses comme les 24 Heures de Daytona figure également sur ma liste des choses à faire. J’ai huit week-ends de course au Japon en SUPER GT, ce qui laisse assez de week-ends libres où j’aimerais être de retour dans une voiture de course. Je veux juste rouler en compétition contre les meilleurs, comme je le faisais dans le monde virtuel. »