Même s’il n’arpente plus les paddocks chaque week-end pour cause de retraite bien méritée, Jean-Félix Bazelin n’en demeure pas moins un passionné de sport automobile et, plus particulièrement, de courses d’endurance. L’ancien directeur général de Dunlop Motorsport fait partie des nombreuses personnes du monde du sport auto à avoir été bercé par Michel Vaillant.
On retrouve l’Amiénois dans l’album Rébellion qui date de 2017, l’année où Vaillante Rebellion disputait le Championnat du Monde d’Endurance de la FIA. Comme tous ceux qui sont croqués dans Michel Vaillant, c’est une certaine fierté de figurer dans un album.
“Pas plus tard que samedi dernier, je me rends dans une maison de la presse où j’ai mes habitudes, le patron, passionné de sport auto, me dit : ‘mais ce n’est pas vous qui êtes dans Michel Vaillant ?’, sourit Jean-Félix Bazelin. “On m’aurait dit ça à 15 ou 16 ans, j’aurais réussi ma vie.”
Né en 1956, soit un an avant le début des aventures mécaniques de Michel Vaillant, Jean-Félix Bazelin a découvert “Le Grand Défi”, le tout premier opus de Jean Graton.
“Je me suis intéressé aux voitures dès mon plus jeune âge”, a expliqué Jean-Félix Bazelin à Endurance-Info. “Quand je relis les albums de Michel Vaillant, cela me rappelle des choses. J’avais un oncle qui habitait à Paris. En février, je passais mes vacances chez lui. C’était l’époque de l’album ‘300 km dans Paris’. Il me déposait le matin et me reprenait le soir. Je marchais toute la journée dans Paris et j’ai le souvenir d’avoir fait le circuit en marchant.”
Le héros de Jean Graton lui a aussi permis de découvrir d’autres disciplines que l’endurance comme le rallye. “Un matin, lors d’un petit déjeuner à l’hôtel au Mans, Jean Graton était là, mais je n’ai pas osé aller le déranger”, se souvient Jean-Félix. “Il dessinait merveilleusement bien, il était dans tous les endroits du monde où il y avait des courses.”
Il aura fallu attendre la fin d’une longue carrière passée chez Dunlop pour que Jean-Félix Bazelin se retrouve dans l’album Rébellion : “C’était une totale surprise pour moi de figurer dans un album. Alain Bénéteau, l’un des auteurs, avait besoin de renseignements sur les pneus. Il a posé des tas de questions, je l’ai emmené voir le montage des pneus. Pour quelques images dans l’album, il s’est renseigné trois ou quatre heures.
En 2018, j’étais à Spa pour le WEC. Je pars courir en fin de journée autour du circuit comme je le faisais régulièrement. Je traverse un stand et je croise Jean-Louis Dauger (qui gère la marque Michel Vaillant, ndlr) qui me montre l’album. Surprise !”
Dunlop a ensuite fait tirer des albums avec une page en post couverture où Jean-Félix Bazelin sert la main de Michel Vaillant : “Là aussi, je n’étais pas au courant. Aux 24 Heures du Mans, je devais faire une présentation des activités de Dunlop à quatre reprises dans l’hospitalité. Le dimanche matin, Jean Graton était là pour dédicacer les albums pour Dunlop. Quelqu’un m’en amène un pour que je le signe. C’est là que j’ai découvert que serrais la main de Michel Vaillant. C’est en quelque sorte le sommet de ma carrière. On peut dire que la boucle est bouclée (rires). Adolescent, je rêvais de voir des voitures de course, ce que j’ai réalisé et je termine ma carrière dans un album de Michel Vaillant car c’était six mois avant mon départ. Si Alain Prost est devenu en quelque sorte un mythe pour Nico grâce à Michel Vaillant, alors moi…”