Jean-Luc Beaubelique : “Rouler en GT4 est tout sauf une régression”

#87 AKKA ASP (FRA) MERCEDES AMG GT3 JEAN LUC BEAUBELIQUE (FRA)

Il est l’un des piliers du Team AKKA-ASP depuis plus d’une décennie. Jean-Luc Beaubelique est de toutes les campagnes avec Jérôme Policand, aussi bien sur la scène française qu’internationale et 2018 ne va pas déroger à la règle avec un double programme à la clé : FFSA GT et Blancpain GT Series Endurance. Après deux ans d’absence en France, le Limougeaud fait son retour dans un championnat qui lui tient à coeur au volant d’une Mercedes-AMG GT4 qu’il partagera avec Jim Pla. Du côté du championnat Blancpain, Jean-Luc Beaubelique retrouvera Maurice Ricci avec, à leurs côtés, Nico Jamin, jeune pilote français prometteur qui sort d’Indy Light. Entretien avec l’un des gentlemen les plus prisés…

Pourquoi ce retour en FFSA GT ?

“Compte tenu de nos annonceurs, il aurait été dommage de ne pas rouler en France. Il s’agit pour eux d’un juste retour des choses. De plus, le plateau s’annonce très intéressant, qualitatif et quantitatif. Nous avons l’habitude de travailler avec SRO depuis 2006 et le nouvel élan insufflé en 2017 a séduit le Team AKKA-ASP. Pour couronner le tout, Mercedes sort une GT4. Tous ces facteurs font que je ne pouvais pas être absent du Championnat de France FFSA GT. J’avais aussi envie de retrouver les circuit que je connais.”

L’équipe poursuit la tradition de mêler jeunesse et expérience…

“Le team a eu l’opportunité de monter deux équipages avec des jeunes. C’est dans le prolongement de ce qui a été fait dans le passé. J’ai aidé Kévin Estre, Tristan Vautier et Jules Gounon. On voit maintenant où ils sont maintenant. L’équipe sait mettre les jeunes pilotes en confiance pour leur permettre d’éclore.”

Il y a une patte Jérôme Policand ?

“Jérôme est reconnu pour ses compétences et son professionnalisme. Sa force est d’avoir été pilote. Il avait plusieurs petits surnoms comme “ingénieur”, “professeur”, “docteur”. Il met le tout en pratique au sein de son équipe qui ne cesse de prendre de l’ampleur chaque année. Jérôme a les pieds sur terre. L’équipe travaille dans son coin sans regarder ce que font les autres et sans passer son temps à discuter les règles en place. Une Balance de Performance ne fait pas perdre un championnat. Il faut regarder du côté des pilotes et de l’équipe.”

Quel est l’objectif cette saison en France ?

“Je vais découvrir une nouvelle catégorie, donc une nouvelle auto, mais aussi un nouveau coéquipier. Rouler avec Jim est un nouveau challenge. On va voir où on se situe mais rentrer dans le top 5 le plus souvent possible fait partie des ambitions. Jusqu’à 2016, 15 à 20 GT roulaient en France avec 5 à 6 autos pour la gagne. Passer en GT3 à l’international nous a remis les pieds sur terre. On lutte face à des équipages qu’on ne connaît pas forcément et où il n’y a aucun à priori. Il y a une belle expérience à tirer en France sur ce qu’on a vécu en Europe. Cependant, il ne faut pas tirer de plans sur la comète. Jim a une solide expérience en GT.”

Que vous inspire cette Mercedes-AMG GT4 ?

“Elle a un peu moins de tout ce que l’on connaît de la Mercedes-AMG GT3. Elle est plus proche de la série et colle esthétiquement à la GT3. L’habitacle est tout sauf dépaysant.”

Mixer GT3 et GT4 faisait partie des plans initiaux ?

“L’idée de base était de rempiler en Blancpain GT Series Sprint et Endurance mais j’ai été séduit par l’idée de rouler en France. Rouler en GT4 est tout sauf une régression pour moi. Le challenge est juste différent. En GT4, tout le monde roule dans une seule et même catégorie. Le problème reste le mélange des genres.”

Les nouvelles règles sportives mises en place par SRO vous satisfont ?

“Ces dernières saisons, il y avait un problème avec les Silver et il fallait le résoudre. Le travail entrepris par SRO va dans le bon sens. Il fallait clarifier les choses. Limiter le nombre de GT3 en Pro est aussi une bonne idée. Le jour où les constructeurs décident de moins s’investir, les plateaux fondent comme neige au soleil. Si on dégoûte les gentlemen, ils s’en iront. Stéphane Ratel l’a très bien compris. Le cumul des trois temps pour la qualification va booster les trois sessions car chaque pilote va pouvoir passer des pneus neufs et la Q1 aura autant d’importance que la Q3.”

On vous verra au départ des Total 24 Heures de Spa ?

“Spa m’a souvent souri dans le passé avec des victoires en Am et Pro-Am. Aller chercher un succès en Pro va tout de même être compliqué (rire). Si l’opportunité se présente de revenir à Spa, pourquoi pas…. Je reste aussi à l’écoute d’autres courses internationales comme les 12 Heures d’Abu Dhabi ou les 24 Heures de COTA.”