Vice-Champion de France FFSA GT en compagnie de Jim Pla, Jean-Luc Beaubelique peut être satisfait de son retour sur la scène nationale parallèlement à son programme en Blancpain GT Series Endurance. Pour son come-back en France, le Limougeaud est resté fidèle à AKKA-ASP Team de Jérôme Policand, son équipe de cœur depuis plus de dix ans. Après l’épopée Ferrari 458 Italia GT3 en FFSA GT, Jean-Luc Beaubelique est passé à la Mercedes-AMG GT4. Pur gentleman driver, mais parmi les plus expérimentés en Europe, l’ancien champion Blancpain GT Series Endurance dans sa catégorie a joué le titre jusqu’à la finale du Paul Ricard.
Que retenez-vous de cette saison 2018 en France ?
« Elle est positive compte tenu du nombre d’équipages Silver/Silver en piste. Cette place de vice-champion est une très belle récompense de tout le travail fourni par l’équipe. On retrouve devant deux vrais équipages faisant rouler un Bronze. Une paire Silver/Silver était mieux sur le papier, mais cela n’a pas fonctionné. Nous avons dû prendre nos marques avec une Mercedes qui a une fenêtre de fonctionnement assez faible, mais l’une des forces de l’auto reste son homogénéité et Jim a fait le reste. »
On vous sait fervent défenseur d’un Championnat de France GT. Il répond à vos attentes ?
« Je suis content de retrouver un championnat qui est vu à sa juste valeur. La série est très compétitive et, sur les deux saisons écoulées, les titres se sont joués lors de la dernière course. Il ne faut surtout pas croire que briller en Championnat de France FFSA GT est facile. L’état d’esprit global du championnat est très bon. Le seul point négatif reste les nombreux contacts. »
La Balance de Performance a été juste ?
« Faire une BOP équilibrée est tout sauf un exercice facile. Je pense même que c’est plus compliqué qu’en GT3 car toutes les autos ont un poids de base relativement proche avec une puissance similaire. Avec les GT4, la donne est complètement différente. Il faudrait tout de même trouver une solution de poids et de moteur. Pour un gentleman, ces deux choses sont rédhibitoires. Je rends 40 kg à Jim, ce qui n’est pas rien. »
A Barcelone, vous avez mixé GT3 et GT4 sur le même meeting. Pas trop compliqué de passer de l’une à l’autre même en étant un gentleman confirmé ?
« Je prends autant de plaisir dans l’une que dans l’autre. Les deux Mercedes-AMG sont vraiment sympas à piloter. Passer de l’une à l’autre n’a pas été très compliqué si ce n’est que l’une des deux va 10 secondes plus vite (rires). Je reconnais que le timing était assez serré. »
Selon vous, AKKA-ASP Team a franchi une nouvelle étape cette année ?
« En Europe, l’équipe a passé un palier supplémentaire. L’expérience est là avec un travail important sur les petits détails. En France, il a fallu trouver ses repères. Jim a fourni un travail énorme. Avec moins d’expérience, Benjamin (Ricci) et Thomas (Drouet) ont fait de belles choses. Ils n’ont pas à rougir de la concurrence, aussi bien Thomas Laurent que Yann Ehrlacher. Il faut aussi s’assurer que la BOP ne devienne pas une BOP de pilotes. Jim était au-dessus du lot avec la Mercedes. Une fois de plus, l’équipe a fait confiance à un jeune comme auparavant avec Morgan Moullin-Traffort, Kévin Estre, Jules Gounon et maintenant Nico Jamin et Jim Pla. »
Vous vous sentez à votre place en GT3 et GT4 ?
« On a pu voir cette année un peu plus d’autos en Blancpain GT Series Endurance en Pro-Am, ce qui est positif. Le fait d’avoir deux gentlemen a fait revenir plus de Am. Pour la France, je pense que 40 à 45 est le maximum car cela donnerait de la valeur aux équipes. Avoir trois autos par team serait cohérent. Quand il y a trop d’équipes, les interlocuteurs sont plus nombreux, ce qui laisse la place à beaucoup de discussions. »
Votre programme 2019 est déjà sécurisé ?
« J’ai envie de revenir en GT4 avec, en prime, un programme en Blancpain GT Series Pro-Am avec Mauro (Ricci). Ce serait alors un copier-coller de 2018. Un retour en Sprint n’est pas totalement à exclure non plus. Rouler en Sprint et en GT4 avec Jim serait l’idéal. »