Michelin ne débutera son entière collaboration avec l’IMSA qu’en 2019 avec le soutien des différents championnats. Ce sera alors le programme le plus important pour le manufacturier français en Amérique du Nord. Michelin équipera 17 constructeurs différents. Des tests seront organisés au cours de l’année afin de créer une première relation avec les clients. De 5000 pneus (GTLM) par an, le chiffre va grimper à 25 000.
En attendant, Bibendum sera bien occupé en FIA WEC et ELMS. Michelin équipera tout le plateau LMP1 mais aussi plusieurs équipes LMP2. Présent à Sebring, Jérôme Mondain, manager des programmes Endurance chez Michelin, est revenu avec nous sur les activités de la marque des deux côtés de l’Atlantique.
Quel est le but de votre présence à Sebring ?
“Être sur place permet de mieux comprendre le championnat, ce qui aide à tirer le meilleur parti des deux côtés. Personnellement, j’ai passé quatre ans aux Etats-Unis. De plus, les LMP1 sont souvent venues préparer Le Mans à Sebring. Les Etats-Unis restent quelque chose de particulier. Pour Michelin, ce contrat est important car on passe de 9 à 110 autos. Toutes ne réclament pas la même chose. Il ne faut pas s’attendre à une révolution en termes de pneumatiques, le gros du travail concerne l’organisation.”
Les pneus pour la catégorie Prototype vont évoluer ?
“L’idée est d’avoir une gamme plus complète. Les LMP2 et DPi ont quelques caractéristiques différentes, mais l’idée est de mutualiser le développement. Nous allons utiliser les informations de chaque côté de l’Atlantique afin d’avoir un produit cohérent.”
La confiance est de mise en LMP2 avant le début de saison ?
“Nous avons fait un pas en avant tout en sachant que la base de travail est bonne. Michelin n’a pas à rougir de sa performance en 2017. En constance, nous étions mieux que la concurrence. En revanche, en performance pure nous étions en retrait. Les résultats de la fin de saison prouvent que la direction prise était la bonne. On a terminé sur une pole en ELMS. Il n’y a aucun regret sur la gamme 2017. On sait qu’on doit franchir un autre “step” pour être au niveau de Dunlop. Est-ce que le step est significatif ? La réponse est oui. Est-ce qu’on sera au niveau ? La réponse sera fera sur la piste.”
Michelin équipe plus de LMP2 et fait son retour en WEC. Une belle satisfaction…
“Michelin fait office de challenger. Des teams franchissent le pas en se disant que c’est l’année pour passer en gommes Michelin. C’est forcément positif de revenir en WEC. Le travail fourni est reconnu. Compte tenu de l’arrivée de la Super Saison, le prochain développement sera fera dans un an et demi. Les pneus seront donc valables pour deux saisons en ELMS.”
Les essais avec vos clients LMP1 se sont bien déroulés ?
“Nous avons la chance de pouvoir nous baser sur notre expérience du LMP1 mais il est vrai que nous aurions aimé avoir plus de roulage avec plus d’autos avant le début de saison. A chaque sortie, les autos ont évolué. On a des points de comparaison et on sait où on en est avec la LMP1 hybride.”