Quand on est passionné de sport auto, on est forcément attiré par Michel Vaillant. Avec le héros de la BD de Jean Graton, la passion n’a pas d’âge. Pour Jérôme Policand, le patron d’AKKA-ASP Team, c’est toute une histoire.
En 1997, Jérôme Policand roule sur la Courage C41 officielle aux couleurs Vaillante en compagnie de Didier Cottaz et Marc Goossens. Le trio s’est classé au pied du podium.
Jérôme Policand est revenu pour Endurance-Info sur ses deux participations sarthoises pour le compte de Vaillant et de Leader.
Vous avez découvert Michel Vaillant très jeune ?
“Michel Vaillant représente forcément beaucoup pour moi. Ma passion pour le sport auto est née de mon frère aîné qui est 9 ans plus âgé que moi. A 6 ans, je regardais les GP à la télévision et j’étais fan de Jackie Stewart. A cet âge-là, tu te cherches un peu et tu regardes tout ce qui parle de sport automobile. J’ai commencé à lire Michel Vaillant au début des années 70 et j’ai été bercé au rythme des albums. J’ai toute la collection et on peut qu’être triste du décès de Jean Graton. Le hasard fait que le jour de sa mort, j’ai reçu une lithographie Michel Vaillant ‘Art dans Strips’ qui met en scène Jackie Stewart à Brands Hatch. J’en avais déjà une de Leader.”
A travers ses albums, Jean Graton vous a fait découvrir les 24 Heures du Mans ?
“Je suis allé voir des GP très tôt, donc je connaissais l’environnement. Pour ce qui est du Mans, la première fois que j’y suis allé, c’était en 1996, année de ma première participation. J’ai découvert Le Mans dans ‘Michel Vaillant’ et quand je suis arrivé sur place, je n’étais pas dépaysé. Jean Graton a su parfaitement retranscrire l’ambiance. L’album ‘Le Fantôme des 24 Heures’ est génial. Tout Le Mans est présent à l’intérieur. Ma vie a été rythmée au gré des albums. Gamin, j’ai adoré ‘Le Pilote sans Visage’, adolescent c’était ‘La Trahison de Steve Warson’. Les scénarios de ces deux albums étaient très léchés et imprévisibles. Ils mêlent course et bande dessinée.”
En 1997, vous roulez au Mans sur une Courage qui porte les couleurs Vaillante, le numéro 13 avec le 13e temps des qualifications. Le vendredi de la grande semaine du Mans était un vendredi 13. Un grand souvenir cette édition 1997 ?
“Pour moi, c’est surtout ma rencontre avec Jean Graton et son fils Philippe. Jean Graton est un grand Monsieur, j’étais donc très fier de porter une combinaison Vaillante. Tu rencontres quelqu’un qui a bercé ton enfance. J’ai le souvenir d’un homme très discret, mais fier de voir ses couleurs sur une voiture de course aux 234 Heures du Mans avec, en plus, un beau résultat final (4e et 2e des LMP).”