Après avoir connu une baisse de régime il y a quelques années, l’International GT Open revient dans le cercle très fermé des séries GT internationales de premier choix. Le petit commando articulé autour de Jesus Pareja n’a pas relâché ses efforts pour séduire à nouveau les équipes et le pari est gagné. La saison 2017 s’annonce particulièrement intéressante avec un plateau alliant qualité et diversité. A deux mois du coup d’envoi à Estoril, Jesus Pareja a fait le point avec nous sur la saison à venir.
Comment se porte le championnat à quelques semaines du lancement de la saison ?
“Nous avons constaté une augmentation du plateau fin 2016 et on espère poursuivre sur la même dynamique. On récupère le niveau de nos belles années. On s’attend à une bonne saison 2017 avec une belle qualité au niveau des pilotes et des équipes. Les trois classes devraient être équilibrées, ce qui est un vrai plus avec de huit à dix autos par classe.”
Les meetings seront garnis ?
“On ne change pas une formule gagnante avec des GT3, l’Euro F3, les Radical, la Formule Renault Eurocup 2.0, le BOSS GP, la Formule 4 et maintenant le TC Open. Nous offrons un package complet sur des circuits F1 au sein d’une bonne ambiance. Les séries forment toutes une vraie famille.”
Pourquoi cette baisse de régime en GT il y a quelques années ?
“Il y a eu deux soucis à cela. Tout d’abord la crise en Espagne et au Portugal a fait beaucoup de mal. Maintenant, les choses vont mieux. De plus, nous avons conservé les GT2 trop longtemps. A un moment, c’était la catégorie reine mais la grille s’est réduite au fil du temps. Il a donc fallu relancer cette grille.”
On a souvent qualifié l’International GT Open de ‘Ferrari Challenge’ mais les choses ont changé…
“De nouvelles marques nous ont rejoint et nous aurons cette année quasiment tous les constructeurs. C’est aussi important pour nous d’avoir des équipes qui viennent de l’Europe entière. Auparavant, l’Italie était présente en majorité mais les choses ont bien changé. Nous avons maintenant des équipes venant d’Angleterre, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne et j’espère que des équipes françaises vont nous rejoindre. Avoir 25 à 27 autos dès Estoril me semble réaliste et je pense que nous atteindrons assez rapidement les 30 autos sur la grille.”
Des nouveautés sont prévues, comme par exemple une course plus longue ?
“Pourquoi pas en 2018 mais si une course d’endurance devait voir le jour, elle serait hors championnat. Nous verrons en fonction du souhait de nos clients. Nous ne sommes pas contre une course d’endurance mais pas à n’importe quel prix. Le marché est assez saturé.”
Voir des prototypes a fait partie des discussions ?
“Nous avons eu ds conversations pour faire rouler les anciennes LM P2 il y a deux ans, mais l’idée n’est pas allée à son terme.”
Quid des GT4 ?
“Ce n’est pas prévu de voir les GT4 au sein du championnat GT. On souhaite garder en piste uniquement les GT3. Il ne faut pas casser l’équilibre actuel. Le TC Open va déjà nous donner beaucoup de travail car nous souhaitons qu’il devienne le meilleur championnat d’Europe de Tourisme.”
De nouveaux circuits sont à l’étude ?
“Pourquoi pas en 2018. Une course en Allemagne fait partie des envies mais il n’y aura pas plus de sept meetings à court terme. Il faut toujours écouter le marché. Il nous faut aussi des circuits qui ont des infrastructures suffisantes car nous souhaitons avoir des stands pour les concurrents de l’Euro F3 et du GT.”
L’organisation de GT Sport n’a guère évolué depuis les débuts du championnat. Combien de personnes travaillent chez GT Sport ?
“Nous sommes onze pour la technique, l’administration, la communication et le sportif. Notre effectif est quasiment identique à la première saison. Luis Isasi a été élu meilleur délégué technique FIA l’an dernier, ce qui pour nous est une belle satisfaction.”