Pour Motul, les sports mécaniques font partie de l’ADN de la marque française spécialisée dans les lubrifiants. Que vous suiviez le WEC, le SUPER GT, l’IMSA, le Superbike, le MotoGP, vous y verrez du Motul. Pour l’entreprise basée à région parisienne à Aubervilliers, l’Endurance tient une place à part. Partenaire des 24 Heures du Mans, Motul vient d’établir une collaboration technique avec la Scuderia Cameron Glickenhaus. Dès les premiers essais, la 007C LMH arborait des stickers Motul. Quoi de plus normal pour une entreprise créée en 1853 à New York, la ville de Jim Glickenhaus, l’initiateur du projet Le Mans Hypercar. Ce partenariat à 360 degrés vaut pour toute la gamme Glickenhaus allant des modèles routiers à ceux qui vont rouler au Mans, au Nürburgring et sur les pistes ensablées de la Baja.
Pour la Scuderia Cameron Glickenhaus, la saison 2021 est importante à bien des égards. La 007 LMH va faire ses débuts sur la scène mondiale de l’Endurance avec des ambitions élevées. Motul espère le même partenariat gagnant que celui établi en 2020 avec BMW en IMSA. Trois jours après la signature du contrat en Floride, BMW Team RLL raflait les 24 Heures de Daytona (GTLM) avec une BMW M8 GTE aux couleurs de Motul. Romain Grabowski, en charge de la marque Motul, nous en a dit plus sur ce partenariat avec Glickenhaus, le constructeur américain qui veut défier les plus grands avec une communication qui casse les codes établis.
Qu’est-ce qui vous a séduit chez Jim Glickenhaus ?
« J’aime beaucoup le personnage. Jim est aussi dynamique avec les partenaires qu’il l’est avec les fans. Notre relation est encore récente mais tout le monde est emballé par cette collaboration. Pour Motul, c’était important de rester actif dans la catégorie reine de l’Endurance. Des partenariats se sont mis en place naturellement dans le passé, comme avec Nissan en LMP1 où c’était une extension de notre collaboration en SUPER GT. Cette fois, nous voulions voir comment on pouvait travailler et voir si nous avions la même vision des choses. Nous avons suivi l’annonce Glickenhaus, le projet avançait bien et l’histoire nous a séduit. Je n’ai pas eu la chance de côtoyer Carroll Shelby mais j’ai bien connu Henri Pescarolo. Je trouve qu’il y a un mélange des deux chez Jim Glickenhaus. Jim est excessivement passionné, ce qui fait plaisir à voir. Il a une approche pragmatique des choses en mettant l’argent là où il faut. »
On sent que l’Endurance tient une place importante chez Motul ?
« Motul et l’Endurance, c’est une histoire qui dure depuis plusieurs décennies. C’est selon nous la discipline la plus complète car on y parle de performance et de fiabilité. Motul est présent dans plusieurs championnats sur deux et quatre roues. Nous traversons tous une période compliquée où il faut faire très attention aux dépenses. En 2020, Motul a honoré tous ses partenariats. »
Jim Glickenhaus est à l’image de Motul ? L’ouverture aux fans ?
« Nous avons mis en place le Motul Super Fan aux 24 Heures du Mans et en MotoGP pour faire partager les coulisses à un fan. Nous avons été les premiers à avoir mis en place l’idée qu’un fan puisse remettre un trophée sur le podium d’une course MotoGP. Pour en venir à Jim, on a vu qu’il animait lui-même les réseaux sociaux et qu’il souhaitait en montrer le plus possible. Avec lui, les fans sont gâtés. Nous discutons pour mettre en place quelque chose aux 24 Heures du Mans en fonction de la situation sanitaire en août. Chaque année, Motul dispose d’une Fan Zone au Mans, mais là l’idée est d’aller encore plus loin. Motul tient à rapprocher le spectateur de la discipline. On tient à ce lien qu’on essaie toujours de développer. »
Motul va suivre les autres projets de Glickenhaus ?
« Motul a une double approche avec un deal qui rayonne à 360 degrés. Il y a bien entendu la compétition, mais aussi le off-road et les modèles routiers. Avant de signer le partenariat, l’équipe utilisait déjà les produits Motul sur la Nordschleife. Motul a la chance d’avoir dans son portefeuille les 24 Heures du Mans et le Dakar. Avec la Scuderia Cameron Glickenhaus, le deal est global, ce qui le rend d’autant plus intéressant. »
Motul est présent sur les circuits mais moins sur les autres supports de communication traditionnels. Un choix assumé ?
« Motul est présent dans 150 pays. Nous faisons très peu de communication conventionnelle car nous estimons qu’un bon résultat sportif vaut dix fois plus qu’une page de publicité. La stratégie est d’être présent sur les épreuves mythiques autour d’un fil rouge qui est l’Endurance. Nous avons débuté en IMSA il y a 5 ans, nous sommes avec NISMO depuis 20 ans et Suzuki depuis 30 ans. Le plus dur est de durer dans le temps. Bien sûr, on ne peut pas écarter le côté financier, mais nous tenons à avoir une collaboration technique. Dès les premiers instants où un programme parle de moteur, nous sommes là. »