A 28 ans, Jim Pla n’est plus un pilote en devenir. Depuis 2018, le destin du natif de Béziers est lié à AKKA-ASP et, plus précisément, à Jean-Luc Beaubelique. Les deux sont indissociables en GT4 avec cette année un double programme FFSA GT/GT4 European Series sur une Mercedes-AMG GT4 en Pro-Am. Pour la partie GT3, le Biterrois partage son volant avec Konstantin Tereschenko en GT World Challenge Europe (Sprint) sur une Mercedes-AMG GT3.
L’ancien pilote de monoplace a tiré un trait sur la discipline pour rejoindre les rangs de la Porsche Carrera Cup au début des années 2010. Rapide aussi bien en GT3 qu’en GT4, Jim Pla est à la croisée des chemins. Le talent est clairement là, mais il manque le petit truc pour rejoindre un constructeur. L’année 2021 est donc importante pour le pilote AKKA-ASP.
Vous êtes prêt à débuter la saison Sprint en GT3 ?
“Nous avons préparé la saison sur différents circuits, dont Magny-Cours. Je connais bien la Mercedes-AMG GT3, mais avec 27 voitures en piste, il ne faut pas croire que ce sera facile. J’entame une collaboration avec Konstantin en Silver Cup.”
Ce week-end, vous allez alterner entre GT3 et GT4. Est-ce un handicap ?
“Jongler de l’une à l’autre n’est pas simple, mais j’ai déjà vécu cela en 2020. Ce sera également le cas à Zandvoort. Il faut quelques tours pour se caler de l’une à l’autre. Quand tu passes de la GT3 à la GT4, tu as tendance à trop forcer et pas assez dans le sens inverse. Tu as beau savoir qu’il y a de l’aéro sur la GT3, le cerveau fait un petit blocage sur les premiers tours. En Sprint, il faut de suite être dans le coup compte tenu du niveau et de la durée des courses. En 2020, je disputais la Q1 et maintenant la Q2. Je vais terminer la course 1 GT3 le samedi soir pour disputer la qualif’ GT4 le dimanche matin.”
La partie Endurance est-elle au programme ?
“J’espère avoir la possibilité de disputer les Total 24 Heures de Spa et la finale Endurance de Barcelone. Cumuler la GT4 European Series et le GT3 Endurance n’aurait pas été simple.”
Que retenez-vous de Monza en GT4 European Series ?
“C’était un peu une boucherie en piste. Le niveau est bien meilleur qu’en 2020. On a pu voir que les McLaren et Toyota étaient au-dessus du lot en Italie. La différence entre l’Europe et la France est qu’il y a plus de constructeurs présents en Europe.”
On a tout de même l’impression que la BOP de la Mercedes-AMG GT4 est une BOP ‘Jim Pla’ et non une BOP de voiture. C’est aussi votre avis ?
” (il sourit). Les autres Mercedes sont assez loin. En 2020, nous avons pris du poids à plusieurs reprises, ce qui n’était pas cool pour les autres Mercedes, mais aussi pour Jean-Luc.”
Avec Jean-Luc, vous êtes parfaitement calé maintenant…
“Nous avons tous les automatismes. Je pense que Jean-Luc dispute sa meilleure saison en GT4 à mes côtés. Il a bien compris le fonctionnement de la GT4. Nogaro était certainement sa plus belle course dans cette catégorie. A Monza, la voiture était très dure car elle manque de moteur. Être régulier avec la Mercedes-AMG GT4 n’est pas simple. En 2020, soit on gagnait, soit on ne marquait pas le moindre point. Le plateau en France est plus relevé que l’année passée, surtout les Am. Les équipages homogènes sont nombreux.”
A titre personnel, 2021 est une saison importante ?
“Toutes les saisons sont importantes. Il me faut des résultats en GT3. A moi de faire le travail nécessaire. Sans Jérôme (Policand) et Jean-Luc, rien ne serait possible. Je leur dois beaucoup. Il faut mettre le deuxième pied dans le monde du professionnalisme.”