Joël Camathias, en compagnie Christian Ried et Matteo Cairoli, ses coéquipiers sur la Porsche 911 RSR de Proton Competition, a vécu une saison ELMS 2017 riche en rebondissements, qui s’est soldée par une troisième place finale en catégorie GTE-Am et dont il tire un bilan positif.
« J’ai été heureux de retrouver de belles épreuves européennes, sur des circuits que j’apprécie, et nous terminons sur le podium final. On aurait pu espérer quelque chose de plus, vu notre niveau de compétitivité, mais après la belle 2ème place dans l’épreuve d’ouverture à Silverstone, nous avons joué de malchance à Monza et au Paul Ricard, où on s’est fait piéger par des safety-car en plein ravitaillement, tandis qu’on était pas du tout dans le coup à Red Bull Ring. A Spa, où nous jouions la victoire, on s’est fait emboutir par un proto… »
Heureusement, les choses se sont bien terminées, avec une belle victoire à Portimão, non sans quelques frissons : « Là aussi, on s’est fait jeter hors de la piste par un proto », se souvient Joël, « mais par chance, sans dommage. J’ai pu remonter les quatre places perdues, reprendre le commandement que j’avais pris peu après le départ, et donner la voiture en première position à Christian. Un relais agité, mais aussi et sans fausse modestie, une de mes meilleures performances de ces derniers temps. »
A 36 ans et une décennie après ses plus beaux succès (le titre GT2 en LMS en 2006, deux titres en GT Open, en 2007 et 2009, et la victoire en GT2 aux 24 H de Spa en 2008), le Tessinois ne songe visiblement pas à raccrocher : « Courir me plaît toujours autant, je le fais le plus sérieusement possible tout en n’étant pas un pro, et toujours pour gagner ! »
Pour 2018, rien n’est encore fait, mais Camathias sait ce qu’il voudrait : « Après une saison en WEC et une en ELMS chez Proton, j’aimerais vraiment rempiler avec eux. C’est une équipe hyper-professionnelle et très familiale à la fois, où je me sens bien. WEC ou ELMS, je n’ai pas vraiment une préférence, mais en tout cas, j’aimerais pouvoir disputer les 24 Heures du Mans, une course absolument magique (où il compte deux participations jusqu’à présent). J’espère que ça marchera, mais je travaille aussi sur des alternatives, comme le GT Open, où une série que j’aime beaucoup et qui m’a bien réussi par le passé. Si possible avec une Porsche, une marque à laquelle je ne suis pas marié, mais certainement très attaché ! »