Dans la famille Dorchy, tout le monde connaît Roger, membre incontournable de l’aventure WM aux 24 Heures du Mans. Il ne faut pas oublier Joffrey, son fils, qui se verrait bien marcher sur les pas de son père. Si, pour le moment, il n’est pas question de 24 Heures du Mans pour le fiston, c’est pourtant bien un objectif pour le jeune pilote qui joue les premiers rôles en Lamera Cup ces dernières années.
Si Le Mans reste un but à atteindre comme tout pilote, Joffrey n’a pas fait de la classique mancelle un objectif de jeunesse. “Je n’ai pas suivi la filière pour devenir pilote professionnel”, a déclaré Joffrey Dorchy à Endurance-Info. “Mon père m’a très vite orienté vers les études et je ne peux pas lui en vouloir. Je n’ai pas le moindre regret. Cela fait maintenant une dizaine d’années que je fais du sport auto, dont 7/8 ans en karting. Depuis 2016, je roule en Lamera Cup, ce qui me permet de disputer une course de 24 heures par an et des courses longues. Bien entendu, j’aimerais passer à l’étape supérieure, mais pour cela, il faut réunir les budgets. L’époque de mon père a changé.”
A 27 ans, Joffrey Dorchy n’a pas usé ses fonds de culotte sur le circuit du Mans lorsque son père roulait chez WM. “Mon père va régulièrement aux 24 Heures du Mans pour les essais, mais pas pour la course. Finalement, je n’y suis pas allé chaque année. En revanche, je ne loupe rien à la télévision. Mon père avait 49 ans quand je suis né, donc sa carrière était déjà terminée. Après la période Le Mans, il a tout de même roulé en Porsche Cup. Malgré tout, j’ai été bercé par le sport auto car nous regardions la Formule 1 ensemble. Le sport auto est notre lien, mais à aucun moment, il ne m’a forcé la main.”
“J’ai quitté le karting à l’âge de 16 ans après un podium en Championnat de France”, souligne Joffrey. “Je mesure 1m90, ce qui n’est pas simple pour une monoplace. A 16 ans, le pari de mon père était de mettre en Renault Clio Cup où j’ai roulé durant quatre ans. Par la suite, je me suis consacré à mes études puis à ma vie professionnelle. Un ami de mon père m’a orienté vers la Lamera Cup. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais, j’ai boulé le meilleur tour en course dès mes débuts. Le feeling avec la voiture était très bon et j’ai de suite aimé l’ambiance du championnat. Ce n’est la course à l’armement.”
2020 doit passer par une nouvelle saison en Lamera Cup dans la classe Elite après le titre Pro-Am en 2019. A terme, Joffrey Dorchy se verrait bien suivre la trajectoire de Fabien Lavergne qu’il a côtoyé il y a quelques années.
En toute logique, le record de vitesse de Roger Dorchy aux 24 Heures du Mans revient fréquemment dans les discussions : “Le record a marqué les gens et chacun a sa propre version. Je suis fier de mon père quand j’entends chaque année à la télévision le nom Dorchy car ce record revient régulièrement dans les retransmissions. Il y a autre chose à côté car il a mené les 24 Heures du Mans, ce qui n’est pas rien. Mon père a toujours eu une activité professionnelle à côté de la course car il n’a jamais été pilote officiel. Pour ma part, à 27 ans, j’ai 11 ans de sport auto, je suis un illustre inconnu, mais je prouve que j’ai une bonne pointe de vitesse et je suis quelqu’un de sûr en piste. J’ai eu une opportunité de rouler en Porsche Cup, mais il fallait un budget que je n’avais pas.”