Pas mal de questions tournent autour de la poursuite ou non du GTLM, l’équivalent du GTE Pro en WEC. Le niveau de participation des constructeurs devrait déterminer, en fin de compte, l’avenir de la classe GTLM et si l’IMSA entamera une “convergence” entre les deux catégories GT. Pour le moment, les spéculations vont bon train quant à savoir si l’IMSA va “fusionner” le GTLM et le GTD, cette dernière étant actuellement composée exclusivement de GT3, dès l’année prochaine.
Cette question intervient alors que Porsche a décidé de mettre fin à son programme GTLM usine à la fin de la saison, laissant Corvette Racing et, potentiellement, BMW seuls avec des GTE dans le championnat l’année prochaine.
L’IMSA aurait tenu des discussions avec des équipes et des constructeurs pour obtenir des informations sur la future composition des classes, bien que des tables rondes ou des discussions de groupe plus formelles n’aient pas encore commencé.
“En tant qu’organisation, nous sommes toujours en train d’élaborer des stratégies et d’examiner ce que sera l’avenir en ce qui concerne les périodes d’homologation et autres choses de ce genre”, a déclaré John Doonan, le patron de l’IMSA à Sportscar365. “Bien avant mon arrivée, il y a eu des discussions sur l’avenir des courses de GT, étant donné que 2022 est la fin de la période d’homologation actuelle des GTLM. Il y a toutes sortes de discussions qui avaient commencé avant mon arrivée, et qui se sont poursuivies”.
Pour l’instant, l’IMSA s’est engagée sur les plates-formes GTE et GT3 actuelles jusqu’à la fin des saisons 2021, une nouvelle réglementation pour le GT3 ayant été annoncée pour 2022, mais elle pourrait être reportée à 2023.
“Je pense que le marché parlera”, poursuit John Doonan. “En travaillant avec les constructeurs, d’abord avec ceux qui ont beaucoup investi dans le GTLM, nous devons voir ce qui est le mieux pour leur marque et ce qu’ils aimeraient mettre en avant. Il est certain que nous examinons également, avec les équipes privées et clients qui participent au GTLM, l’impact que cela a sur leur modèle commercial, sur tous les constructeurs qui participent au GTLM et qui offrent un programme de course à leurs clients. Ce que nous avons annoncé à Daytona concernant la convergence sur le LMDh montre qu’il n’y a pas de meilleur moyen pour nous tous de profiter des courses de GTD à l’avenir s’il y a une sorte de convergence des réglementations. Nous avons bon espoir, mais le temps nous le dira. Nous devons juste être respectueux des investissements actuels que tout le monde a faits”.
John Doonan a également affirmé qu’une solution “idéale” serait une convergence mondiale entre le GTE et le GT3, bien qu’il ait indiqué que ce n’était pas une exigence absolue pour l’IMSA. Par le passé, l’IMSA a permis à des voitures non homologuées par la FIA/ACO, comme la BMW M6 GT3, d’entrer dans la catégorie GTLM, et on pense qu’il en va de même pour le GTD, qui pourrait théoriquement accueillir la nouvelle Corvette C8.R dans cette catégorie. La question est de savoir si l’IMSA diviserait alors la GTD en classes Pro et Pro-Am.
“Le temps nous le dira”, conclut John Doonan. “Nous avons un partenariat formidable avec l’ACO, Pierre [Fillon], Gérard [Neveu], Thierry Bouvet et tous ces gars. Tout le monde veut faire ce qui est bon pour le sport, en plus, nous verrons ce que les prochains mois apporteront”.