Jonathan Bomarito n’est pas le plus connu des pilotes Ford Chip Ganassi et il est en plus le dernier à avoir été recruté par la marque américaine. Pour cette 87e édition, il fait équipe avec Andy Priaulx et Harry Tincknell sur la Ford GT #67. Le pensionnaire IMSA, avec Mazda, n’est pourtant pas un rookie puisqu’il a déjà disputé cette course en 2013…
Vous courrez aux Etats-Unis avec Mazda Team Joest. Comment s’est passée votre saison IMSA jusqu’à présent ?
« Elle est faite de hauts et de bas. Nous avons décroché notre premier podium de l’année à Mid-Ohio. Depuis le début de la saison, la voiture est vraiment rapide. Toute l’écurie Joest a fait un travail incroyable. Nous avons été assez malchanceux sur plusieurs courses et cela ne s’est pas toujours bien imbriqué. Cependant, notre rythme de course est des plus encourageants. Nous avons atteint la mi-saison en IMSA et savons que les prochains tracés nous seront plus favorables. Nous sommes donc impatients… »
Comment s’est déroulée la Journée Test avec la Ford GT ?
« Comme je n’étais pas revenu depuis 2013, l’équipe m’a fait faire pas mal de tours. Le premier tour a été particulier. Quand j’ai le stand, suis sorti de la pitlane, me suis engagé dans la chicane Dunlop, puis le Tertre Rouge, le virage de Mulsanne, cela m’a ramené tellement de sensations particulières. La première fois que je suis venu, j’étais tellement attiré par l’ampleur de cette course. Cette fois-ci, je me sens un peu plus détendu et je pense que je vais mieux apprécier cette édition… Cela fait six ans que je tentais de revenir et je suis là. »
Vous êtes sur la #67 qui reprend les couleurs de la victoire Ford en 1967 avec la Ford MKIV de Dan Gurney et A.J Foyt. Qu’est ce que cela représente pour vous ?
« C’est vraiment spécial de faire partie du programme Ford cette année. Je roule dans une Ford avec le numéro #67 et qui porte la livrée de la victoire de 1967 ! Je porte une combinaison rouge et blanche, c’est si particulier Il y a aussi cette Ford #66 noire et blanche. C’est dur de mettre des mots sur cela pour moi, mais on sent une sorte de magnitude, d’attirance quand vous êtes ici au Mans. Il y a une sorte de connexion et ces décorations prennent alors tout leur sens. »
Quelles sont vos attentes en sachant que le plateau GTE Pro est des plus relevés cette année ?
« Je suis de retour dans la Sarthe, j’y ai roulé en 2013 la première fois, je suis fou de joie, c’est une course tellement spéciale et je la fais dans l’une des meilleures équipes au monde. Je suis vraiment fier de pouvoir représenter un constructeur américain. Je roule avec de très bons coéquipiers dont Harry que je connais très bien puisque nous sommes ensemble sur le programme Mazda en IMSA. Tout est réuni pour pouvoir monter sur la plus haute marche du podium, c’est notre objectif, mais en face, il y a 16 autres GTE Pro et toutes ont les mêmes chances que nous. Il s’agit tout simplement de la catégorie la plus relevée ! »
Vous avez participé aux 24 Heures du Mans avec SRT Motorsports sur la Viper GTS #93 en 2013 (9e en GT Pro). Que gardez-vous en mémoire de cette première expérience ?
« C’est un peu comme cette année. J’étais déjà sur une auto américaine, ce qu’on appelle les « Muscle Cars ». Ce fut une semaine très longue car le temps n’était pas beau. Les conditions de piste changeaient tout le temps. Il s’agit de l’une des mes courses les plus difficiles de ma carrière, surtout à cause de cette météo. Et, en plus, on pourrait avoir les mêmes conditions ce week-end (rire). J’ai adoré en tout cas et le dimanche soir, en partant, je cherchais déjà un moyen de pouvoir revenir ! »