Jordan King est un tout nouveau pilote en endurance. L’ancien pensionnaire d’IndyCar Series découvre en effet cette discipline en frappant fort dès sa première course en remportant les 1000 Miles de Sebring à la mi-mars. Le week-end dernier, cela s’est moins bien passé sous la neige de Spa-Francorchamps avec une 7e place en LMP2. Cependant, le Britannique est ravi d’évoluer en endurance et se projette maintenant sur les 24 Heures du Mans.
L’année dernière, vous évoluiez en IndyCar Series. Pourquoi avez-vous choisi de passer en Endurance ?
« Ma saison aux Etats-Unis s’est bien passée l’an dernier, mais malheureusement, je n’ai pas eu d’opportunité pour continuer. J’ai cependant réussi à trouver un baquet pour les prochaines 500 Miles d’Indianapolis qui auront lieu dans quelques semaines (au sein de Rahal Letterman Lanigan Racing, nldr). Je dois dire que je suis assez excité de disputer cette course pour la première fois de ma carrière. L’opportunité de rouler en Endurance s’est présentée avec Jota Sport et Jackie Chan DC Racing. Nous sommes tombés d’accord et j’ai signé pour les trois dernières courses. Nous avons fait quelques essais et j’ai enchaîné directement à Sebring où nous avons gagné. J’ai commencé ma carrière en endurance de la plus belle des manières. Je suis ravi d’avoir gagné cette course en particulier car Sebring était dans mes objectifs depuis un bon moment. Le Mans est aussi l’un des mes buts. »
Comment est une LMP2 à piloter par rapport à une IndyCar ?
« Elles sont assez différentes. Si je devais trouver une auto proche d’une LMP2, je dirais plutôt une Formule 2. Une IndyCar a plus de puissance et elle est utilisée sur des tracés plus différents comme les ovales et les circuits en ville. La voiture est donc plus adaptée à ce type de tracé. Les appuis aérodynamiques sont donc différents, il n’y a pas de direction assistée non plus. »
L’endurance est une discipline assez éloignée du sprint…
« Oui, tout à fait, mais j’aime bien, je dois avouer. J’ai cette faculté à pouvoir m’adapter aux voitures et aux gens avec qui je roule. Donc trouver des compromis au niveau du set-up et partager la voiture ne me posent pas de souci particulier. Je sais que j’ai très bien débuté en endurance avec cette victoire dès ma première course. Cependant, je suis conscient que cela ne va pas durer et que si ma carrière en endurance se poursuit, elle sera faite de hauts et de bas. Pour l’instant, je prends beaucoup de plaisir dans la voiture, notre rythme est bon. Ce que j’aime bien, c’est qu’en course, il y a toujours quelque chose à faire à chaque tour, toujours quelque chose qui se passe. Vous avez la bagarre en LMP2, mais en même temps, vous devez dépasser les GTE et êtes dépassé par les LMP1. Le travail ne se limite pas à vos relais. Vous êtes impliqué dans l’équipe quand vous pilotez, mais aussi quand vous suivez vos coéquipiers. Tout cela est nouveau, mais très excitant pour moi. »
Votre prochain grand rendez vous seront les 24 Heures du Mans. Quelles sont vos attentes ?
« Si je peux être rapide assez tôt pendant les essais, bien progresser, être compétitif tout au long de la semaine et ne pas commettre d’erreur, je serai content de moi. Cependant du point de vue du compétiteur, mais aussi de l’équipe, je veux gagner ! Le but ultime est donc de franchir la ligne d’arrivée à la première place de la catégorie LMP2. »