Nouveau venu au sein des Bentley Boys cette année, Jules Gounon a été de toutes les campagnes. Entre Blancpain GT Series Endurance, Intercontinental GT Challenge et quelques piges en SUPER GT, le vainqueur des Total 24 Heures de Spa 2017 a découvert un nouvel univers en partageant le volant d’une des deux nouvelles Continental GT3 avec Steven Kane et Jordan Pepper (Guy Smith en début de saison). 2018 a marqué la première année de l’Ardéchois avec un contrat de pilote officiel. Retour sur une saison bien remplie…
2018 a répondu à vos attentes ?
“J’ai beaucoup appris et beaucoup progressé. En 2017, Bentley pouvait arriver sur un circuit et trouver de suite le bon set-up. Là, il a fallu s’habituer à une nouvelle auto. L’objectif était d’avoir une bonne voiture en fin de saison. Malheureusement, nous manquons de vitesse en ligne droite. Avec cette nouvelle Continental GT3, Bentley est reparti de zéro. 2018 était une saison de développement. Après plus de deux ans à travailler avec des Allemands, j’ai découvert une autre vision du sport automobile avec une manière de travailler différente.”
Tous les espoirs sont permis pour la saison prochaine ?
“La Bentley Continental GT3 aura son mot à dire en 2019. Il faut surtout bien garder en tête que la catégorie GT3 est de la compétition-client et l’objectif est aussi que les clients soient contents de faire rouler une Bentley.”
Vous avez participé aux plus belles courses réservées aux GT3…
“Le moment fort de l’année reste les 12 Heures de Bathurst. J’ai hâte d’y rouler avec la nouvelle auto. J’en ai encore des frissons avec une ambiance terrible. Je suis aussi impatient de rouler à Kyalami. Stéphane Ratel fait les choses bien en mettant tout dans le bon ordre. En GTE, il y a cinq constructeurs, contre plus du double en GT3. A Laguna Seca, les 15 GT3 avaient une chance de s’imposer. Il n’y a pas la moindre mauvaise auto en Intercontinental GT Challenge. C’est un vrai Championnat du Monde GT.”
On vous sent heureux de rouler en GT3…
“L’intensité des courses GT3 est incroyable. Le Paul Ricard, Spa et les autres manches du calendrier Blancpain ont été disputées jusqu’à la fin. Les 1000 km du Paul Ricard ont connu leur dénouement dans les ultimes minutes. On ne peut pas écrire un tel scénario. L’avantage du GT est que quelqu’un comme moi qui arrive de nulle part peut arriver à gagner sa vie.”
Être pilote officiel demande une approche différente ?
“La pression n’est pas du tout la même que si on roule pour une équipe privée. Les attentes sont forcément plus élevées car on représente une marque. Il y a aussi le côté ambassadeur.”