Une semaine après les 24 Heures du Mans où il a terminé au pied du podium GTE-Pro sur la Ferrari 488 GTE #82 de Risi Competizione en compagnie de Sébastien Bourdais et Olivier Pla, Jules Gounon va s’atteler à un double programme ce week-end. L’Ardéchois sera en GT World Challenge Europe Powered by AWS à Zandvoort sur une Bentley Continental GT3/CMR et aux 24 Heures du Nürburgring sur une Audi R8 LMS GT3/Phoenix Racing. Les semaines vont s’enchaîner pour le pilote officiel Bentley.
Votre rôle chez CMR va au-delà du pilotage ?
“J’amène mon expérience du GT3 et de la Bentley. L’équipe débute avec la Continental GT3 dans un championnat très compétitif. Je donne toutes les informations en ma possession et je suis très content de partager le volant avec Nelson (Panciatici).”
Vous roulez pour K-PAX Racing en Endurance. Comment se passe l’association avec l’équipe américaine ?
“Je suis agréablement surpris par leur niveau d’implication. Après Imola, un rapport a été fait avec tout ce qui n’était pas bon. Au Nürburgring, tout était réglé. J’ai l’impression de rouler pour un constructeur sachant que ce n’est pas facile de faire voler du personnel depuis les Etats-Unis. Bentley reste très proche de l’équipe.”
Ce week-end, vous débutez aux 24 Heures du Nürburgring sur une Audi/Phoenix. Une collaboration avec une nouvelle équipe…
“La préparation pour la course s’est très bien passée. Phoenix Racing est une écurie incroyable. Tout est tellement propre que tu peux manger au sol. Martin Rose, mon chef mécano, a même collé un sticker de l’Ardèche sur le siège. Le souci du détail. Tout est minutieusement préparé à la rigueur allemande.”
Cumuler Zandvoort et le Nürburgring est tout de même un peu chaud, non ?
“Je dispute les essais du jeudi au Nürburgring avant de prendre un hélicoptère le vendredi matin pour Zandvoort puis de revenir au Nürburgring le samedi à 14h35 pour rouler à 16h30. Tout le monde fait des efforts pour aménager le planning et je tiens à remercier SRO d’avoir modifié le timing du meeting.”
Un peu de repos après deux courses de 24 heures en une semaine ?
“Je pars mardi pour Indianapolis pour l’Intercontinental GT Challenge. J’adore ma vie actuelle car c’est celle dont j’ai toujours rêvé. Me plaindre serait un manque de respect total. Je suis impatient de rouler dans un lieu de légende comme Indy, de retrouver Max et Jordan avec qui je m’entends très bien. Jordan est un très bon starter, Max aime le relais du milieu et moi le finisher. Il n’y a pas le moindre ego entre nous.”
Place ensuite aux Total 24 Heures de Spa…
“L’objectif reste de gagner à nouveau Spa. On a une vraie chance même s’il faudra se jouer de la météo. La Bentley n’est pas la plus à l’aise sous la pluie. C’est ma plus grande crainte. En 2018, nous sommes partis depuis la voie des stands pour remonter à la 2e place avant de casser un roulement. Il y a toujours eu un petit quelque chose. Je veux gagner à nouveau à Spa et Max en rêve.”
Les 24 Heures de Spa restent plus compliquées que Le Mans ?
“La course de Spa est plus dure, il y a une seule catégorie en piste, 20 à 25 GT3 peuvent s’imposer. Si les GT3 étaient autorisées au Mans, ce serait incroyable. J’ai déjà la chance d’avoir pu faire les deux courses et d’en avoir gagné une.”