Jules Gounon va rajouter une corde à son arc en disputant les 24 Heures du Nürburgring en mai prochain. Si on le reverra bien cette saison sur une Bentley où il reste pilote officiel, l’Ardéchois va retrouver le volant d’une Audi trois ans après avoir remporté les Total 24 Heures de Spa sur une R8 LMS GT3. Après WRT dans les Ardennes belges, ce sera le Phoenix Racing dans l’Eifel en compagnie de Kim-Luis Schramm, Michele Beretta et Tom Blomqvist.
Plutôt une surprise de vous retrouver chez Phoenix Racing aux 24H du Nürburgring…
“Je suis très content d’avoir cette opportunité de rouler pour Phoenix Racing, l’équipe qui s’est imposée en 2019. Cela fait un moment que j’étais en contact avec Ernst Moser (patron de Phoenix Racing, ndlr). J’avais eu l’occasion de faire des essais avec Phoenix Racing à Portimao du temps où l’équipe alignait des Bentley. J’ai toujours voulu rouler pour Phoenix car moi cette équipe fait partie des références. Finalement, Phoenix n’a pas fait rouler de Bentley mais Ernst m’avait dit à cette époque qu’on travaillerait ensemble un jour mais je ne voyais pas comment.”
Cela n’a pas posé de problème avec Bentley qui reste votre employeur en GT3 ?
“J’ai déjà disputé les 24 Heures de Daytona sur une Acura NSX GT3 en janvier dernier. Bentley m’a dit oui du moment où il n’y a pas de Continental GT3 en course. Je tiens à les remercier de me libérer pour d’autres courses. C’est une belle satisfaction d’avoir leur accord.”
Vous allez uniquement disputer les 24 Heures du Nürburgring ?
“Il est prévu que je dispute les deux premières manches Nürburgring Endurance Series, puis la course qualificative et enfin les 24 Heures du Nürburgring. Ce sera mes débuts sur cette course que j’ai toujours voulu faire. J’ai déjà mon permis pour piloter sur la Nordschleife car j’avais roulé sur une Mercedes avec Marciello en 2017.”
Cette Nordschleife vous motive ?
“Comme à Bathurst, le pilote peut faire la différence dans l’Eifel. J’adore ces circuits et j’ai conscience que ce sera un nouveau challenge. Mon père m’a toujours dit qu’il fallait que je sois rapide en adaptation. C’est une force pour moi et cela paie toujours aujourd’hui. Cela ne pose pas de problème de passer d’une voiture à l’autre.”
Votre Audi/Phoenix sera une auto officielle ?
“Non et pour être honnête, je n’ai pas cherché à rouler sur une auto officielle. Il faut respecter le Nürburgring et sa piste si atypique. Je suis là pour apprendre et partager mon volant avec Tom, Kim et Michele sera un plus pour moi. L’Audi peut être considérée comme semi-officielle, ce qui ôte la pression de rouler pour un constructeur. L’équation est parfaite et le travail que j’ai fait ces derniers temps paie.”
On vous annonce également aux 24 Heures du Mans chez Risi Competizione ?
“J’espère bien renouveler l’expérience avec Risi Competizione au Mans. Je croise les doigts, cela fait plusieurs semaines que je croise les doigts si bien que j’en ai même mal aux doigts (rires). 2020 s’annonce comme une saison incroyable. La victoire de Bathurst a bien aidé. Rouler à nouveau au Mans serait la cerise sur le gâteau. Cependant, il n’y a rien de signé pour le moment.”