Julie Sueur a de suite été l’atout charme d’Endurance-Info. Seule féminine de l’équipe, Julie a été de tous les déplacements pour fournir des images des courses en Europe et aux Etats-Unis. Ses photos ont largement contribué au développement d’Endurance-Info.
Aaah le bon vieux temps… Comment commencer ce flashback ? Pas facile pour moi d’écrire ces quelques lignes, mes collègues journalistes sont bien plus doués que moi. Et oui, figurez-vous qu’ils ont tenté de me faire écrire. LM dirait : on attend toujours tes articles sur le GT3 Julie ! Série que je devais couvrir. Sans grand succès comme vous vous en doutez.
J’ai préféré continuer à faire ce pour quoi j’étais la plus apte, vous l’aurez deviné pour les lecteurs des premières heures, c’est-à-dire la photographie.
Endurance-info, ça aura été pour moi une superbe aventure humaine. Beaucoup de rencontres, mais surtout des amitiés qui ont grandi au gré de nos multiples aventures aux 4 coins de l’Europe et des USA.
Pour ma part, je suis un peu tombée dedans par hasard. J’ai découvert tardivement le sport automobile, mais dès que j’ai mis les pieds sur un circuit, j’ai été conquise ! Il y avait certainement une prédisposition, car quand j’étais gamine, je découpais les photos de voitures dans les magazines.
Au tout début, j’ai comme tous dans l’équipe, été spectatrice des 24Heures du Mans. Ce fut une révélation ! Le son des moteurs, l’ambiance si spéciale, l’intensité, l’inquiétude lors des sorties de route et l’euphorie de fin de course.
J’ai commencé à accompagner Anthony, l’un des fondateurs de EI avec Laurent Chauveau, LM, et notre regretté et doyen Claude.
J’avais un appareil-photo, et j’en profitais pour m’exercer à cette activité. Bien que ce n’était pas vraiment concluant au début. Mais à force d’entraînement, les photos ont commencé à être sympathiques et me voilà embarquée dans l’aventure pour aider les gars à illustrer leurs articles.
Il y a tellement d’anecdotes à raconter, certaines doivent restées confidentielles.
Mes plus beaux souvenirs sont certainement nos voyages aux USA. Nouveau continent, nouvelle culture, dépaysement totale. La découverte des courses à l’américaine, c’était géant, comme un peu tout là-bas.
Je ne vous raconte pas les fous rires quand on chantait tous des hits des années 80 à fond dans la voiture de loc, avec notre Canadien préféré Eric Gilbert comme leader.. La tête des ricains, on aurait dû filmer ! Ils nous prenaient pour des cinglés je pense. Mais nous, on a bien ri.
A Atlanta, nous avons visité le musée Coca Cola, un peu comme des enfants nous avons goûté toutes les boissons chelous et multicolor d’Asie et d’ailleurs, ce qui a bien failli nous rendre malade d’ailleurs. Encore une bonne partie de rigolade, avec photos à la clé.
Mes premières 24H du Nürburgring ont été assez épiques. Météo pourrie, la neige, et des spectateurs allemands complètement déjantés ! Entre le mec qui a pissé à côté de nous pendant qu’on mangeait et la femme qui m’a montré ses nichons dans les bois qui mènent au Karusel, je ne sais pas quoi choisir. J’entends encore Eric Gilbert me sortir son légendaire « C’est incroyab’ mon vieux ». Il y avait aussi les spectateurs bien « hydratés » qui me balançaient des canettes de bières vides dessus alors que je shootais en bord de piste. Sympathiques ces allemands !
Revenons aux USA ! me voilà à mon premier Sebring. Ambiance de folie, spectateurs super fans, accueillants et vraiment fun. Les campings sont au milieu du circuit, et on en voit des choses ! canapés, piscines gonflables avec des Vikings qui se baignent. Poupées gonflables et autres bêtises sont aux quatre coins des camping cars. Ambiance de folie garantie ici !
Un jour bien chargé, on me dit « Julie, tu peux aller au BIKINI CONTEST pour faire des photos d’ambiance ? » Heuuuu, vraiment ? Bon alors ok, je me lance ! Dur métier que de se retrouver à shooter des petites culottes. Mais ça valait le coup, rien que pour voir la tête des gars quand ils ont vu les photos ! Car, on peut le dire, les filles étaient plutôt « à l’aise » devant mon objectif.
Ce qui m’a valu de me recoller à cet exercice les années suivantes avec succès.
Il y aurait tellement à raconter ! Je tiens à remercier mes collègues et amis qui ont cru en moi, sans eux je ne me serai jamais lancée et je n’aurai jamais connu tous ces magnifiques moments. Et vous, les lecteurs, pour votre soutien, votre gentillesse lors de nos rencontres au détour d’un circuit, sans qui cette belle aventure n’aurait pas existée.