Julien Beltoise, le patron de Beltoise e-technology et créateur de la Beltoise BT01, est revenu, lors de la présentation de cette GT 100% électrique, sur différents sujets tels que le coût, les dates de commercialisation, les championnats où on pourrait la trouver, etc… Morceaux choisis !
Genèse du projet : « Nous nous sommes entourés des plus grands spécialistes dans le domaine du Sport Automobile 100% électrique, en l’occurrence la société française Spark Racing Technology qui nous a permis de transformer notre concept et notre cahier des charges en réalité. Cette voiture est une GT de compétition, issue de mon imagination, aux gabarits similaires aux véhicules de la catégorie GT4. Ces véhicules seront assemblés au Pole Mécanique de Haute Saintonge (à La Genétouze, dans le département de la Charente-Maritime en Nouvelle Aquitaine, ndlr), dans les ateliers déjà existants, là ou le projet à germer dans mon esprit et là ou je gère le circuit. C’est une auto destinée uniquement à un usage sur circuit, c’est-à-dire en compétition sur des courses support monotypes et en événementiel sur circuit, c’est-à-dire en stage de pilotage, séminaires d’entreprises, etc…»
Pourquoi l’électrique et pas l’hydrogène : « C’est un choix d’actualité. L’hydrogène est une excellente technologie sur laquelle l’ACO travaille beaucoup (en vue des 24 Heures du Mans 2024, ndlr), mais qui est plus difficile à notre niveau à mettre en œuvre de manière immédiate par rapport aux batteries et à l’énergie électrique. »
Le championnat : « Ce sera un championnat monotype support. Donc, aujourd’hui, le futur règlement FIA e-gt n’est pas encore totalement établi et cette voiture n’a pas vocation à intégrer un championnat multi constructeurs. Elle est là pour accompagner des séries comme la Formule E ou l’e-tcr. Cela ressemblerait à des courses monotypes comme on peut connaitre en Alpine Cup et en Porsche Carrera Cup. Cela sera pour 2023. »
Des challenges techniques à relever : « Ils ont été relevés en grande partie. D’abord, il y a le management thermique, c’est-à-dire la gestion de la montée en température des batteries. Elles fonctionnent à un certain niveau de températures et pour ne pas dégrader la performance, vous devez les maintenir à une température optimale.
L’autre défi est l’autonomie. Nous avons un cahier des charges. J’ai parlé de course support un peu avant car notre objectif n’est pas de faire les 24 Heures du Mans avec cette auto. Nous la destinons à des courses support, ces dernières faisant en moyenne 25 minutes. Elle peut aussi remplacer des autos thermiques sur un stage de pilotage. Généralement ces dernières font 20 séries de 10 à 12 minutes par journée, ce qui représente environ 3 heures. Ces défis ont été relevés. »
Les dates : « On va commencer à produire sept voitures à partir de cet été et elles seront exploitables sur les circuits de stage de pilotage à partir de la fin de premier trimestre ou début du 2e trimestre 2022. Dans un premier temps, avec ces sept autos, nous serons mobiles, nous pourrons répondre aux demandes des différents clients et revendeurs possibles. Lorsque nous aurons fait la démonstration de la viabilité du business model de son exploitation en stage de pilotage, on pourra alors commercialiser les voitures. Les premières commercialisations sont prévues à fin du premier semestre 2022. Aujourd’hui, nous sommes sur un objectif, sur une période de cinq ans, de 150 et 200 véhicules pour la compétition et les stages de pilotage. Je parle là au niveau mondial. »
Le coût de cette Beltoise BT01 : « Avec une voiture abordable (150 000 euros pour pour une voiture en version stage pilotage) à zéro émission, nous allons intéresser de nouveau les sponsors et reformer la chaîne économique de notre sport ». Le tarif de cette Beltoise BT01 se trouve entre le prix d’une Alpine Cup et d’une Porsche Cup. »