2019 est l’année de la continuité pour Julien Canal. Le Sarthois rempile au sein du Panis-Barthez Compétition pour une deuxième année consécutive. Il retrouve Will Stevens dans le baquet de la Ligier JS P217 avec, à leurs côtés, René Binder. L’équipe dirigée par Olivier Panis, Sarah et Simon Abadie a franchi une nouvelle étape la saison dernière et Julien Canal compte bien capitaliser sur la belle campagne 2018. Les Essais Officiels de l’European Le Mans Series lui permettent de se remettre dans le bain de la compétition automobile avant les 4 Heures du Castellet.
Jouer la stabilité a été l’objectif de l’hiver ?
“Will était partant pour rempiler dans de bonnes conditions, ce qui était également mon cas. La deuxième partie de saison 2018 a été très positive avec deux podiums. Avec Will, nous nous sommes de suite compris, si bien qu’il n’y a pas besoin de se parler pour se comprendre. L’équipe met tout en place pour une parfaite cohésion, elle est à l’écoute sans le moindre à priori. Les discussions avec Olivier, Sarah et Simon sont très franches. Il n’y a pas de tabou dans l’équipe.”
Vous avez étudié d’autres pistes ?
“J’ai eu différents contacts même en dehors de l’European Le Mans Series. Quelques projets étaient sympas, mais j’ai opté pour la continuité chez Panis-Barthez Compétition. Mon but est de prendre du plaisir dans une bonne équipe, ce qui est le cas avec Panis-Barthez Compétition.”
Le FIA WEC a fait partie des discussions ?
“Mon cœur est en WEC car c’est là que j’ai passé beaucoup de temps, mais avec le changement de saison, c’est trop compliqué et même impossible de rentrer dans le championnat durant l’hiver. Je comprends le fait de terminer la saison par les 24 Heures du Mans, mais pour un pilote, cela rend les choses plus compliquées. Les équipes demandent plus d’argent en début de saison, ce qui est normal pour la lancer. A mon échelle, ce n’est pas simple car les paiements sont échelonnés sur plusieurs mois. Il y a toujours ce décalage entre les deux championnats.”
Panis-Barthez Compétition/Tech 1 Racing est maintenant présent en GT. Vous regardez aussi la piste GT pour le futur ?
“J’entends beaucoup de bonnes choses sur le GT3 de la part des pilotes. Je suis amoureux de la LMP2 actuelle qui est une auto exceptionnelle et facile à faire fonctionner. Il faut voir ce que nous réserve l’avenir…”
Quel est l’objectif de la saison ?
“On a notre place pour jouer le haut de tableau. L’équipe vise clairement le podium sur chaque course même si nous savons que ça ne sera pas facile. L’ELMS est le championnat ACO le plus relevé. La moindre erreur sur 4 heures fait que la course est terminée. Je travaille beaucoup les acquis avec Will qui m’apporte les derniers pourcentages de feeling et de finesse. J’apprends quelque chose chaque année.”
Vous avez un entraînement sportif intense ?
“Trois séances par semaine ne sont pas superflues. J’ai une séance de musculation, une de cardio et une sur un stade où je travaille la vivacité. Le même coach me suit depuis l’époque du karting il y a 17 ans. Lundi matin, j’ai bouclé un relais de 23 tours, mon premier de l’année. Le physique est donc mis à rude épreuve.”
Le passage de Michelin à Dunlop se fait sentir dans la voiture ?
“Will a testé le gommes Dunlop à Sebring et il a été agréablement surpris. Quand on a posé l’auto sur la piste, on a trouvé une partie de notre manque sur une phase du virage. Nous avons conscience que la décision est stressante surtout que l’équipe fait tout pour faire dans le franco-français. C’est un pari, Dunlop a une grosse volonté de revenir. Le support technique est conséquent avec des techniciens très présents dans le suivi.”