Kamui Kobayashi vit un beau début d’année 2019. Le pilote japonais a en effet accroché les 24 Heures de Daytona à son palmarès en janvier dernier avec Wayne Taylor Racing sur la Cadillac DPi #10 en compagnie de Renger van der Zande, Jordan Taylor et Fernando Alonso. Le week-end dernier, il était de retour dans le cockpit de sa Toyota TS050 HYBRID pour les 1000 Miles de Sebring en WEC.
Vous avez marqué les esprits il y a quelques semaines avec votre victoire aux 24 Heures de Daytona…
« Les 24 Heures de Daytona sont l’une des plus grandes courses d’endurance au monde. J’en garde de très bons souvenirs. Les essais n’ont pas été faciles pour nous, mais au bout du compte, nous terminons par une victoire. Nous avons fait du bon travail et je suis heureux d’y gagner dés ma toute première participation ! »
Comment est la Cadillac à piloter ?
« C’est une voiture assez différente de celle que je pilote en WEC. Certes, cela reste un prototype, mais c’est autre chose. J’ai eu peu de temps pour découvrir cette auto et je trouve que je m’en suis bien sorti. Mes temps au tour étaient plutôt bons, je signe le 2e meilleur temps en course dès mon premier relais (au 12e tour, en 1:34.598, ndlr), je suis donc content de ce week-end… »
Comment se sont passées vos 1000 Miles de Sebring et comment avez-vous trouvé le circuit ?
“Nous étions bien préparés à la suite de nos tests privés et des deux jours organisés par le FIA WEC, donc la première journée d’essais libres s’est bien passée. Nous avons dû faire face à des conditions de piste différentes, avec plus de voitures en piste. Il a donc fallu nous adapter à mesure que les conditions changeaient. Cependant, nous avons dû travailler dur pour trouver plus de performance pour le reste de l’événement. C’est vraiment un tracé bosselé quand vous regardez le circuit, mais la voiture était bien adaptée sur les bosses avec notre travail sur les suspensions. La voiture #8 a fait du bon boulot en course et méritait cette victoire. Nous nous sommes battus, nous avions qu’il ne fallait pas commettre d’erreur, mais après le contact (de José Maria Lopez avec l’Aston Martin Vantage #90, ndlr), nous n’avons pas pu les défier. Nous avons tout de même montré notre acharnement et avons continué à pousser dans la deuxième moitié de la course, même si ce n’était pas facile. C’est important de ne pas abandonner. Pour l’équipe, terminer sur un doublé est un excellent résultat, notre grande préparation a porté ses fruits ici.”
Vous venez de disputer deux courses d’endurance de suite à Daytona et Sebring. Dans quelles mesures le sport automobile est-il différent ici de ce que vous avez pu connaitre auparavant ?
« J’ai également disputé le Grand Prix des Etats-Unis de F1 à Austin. Ici, aux USA, nous sommes proches des spectateurs et des fans. C’est l’une des plus grosses différences avec l’Europe. C’est très courant ici d’être en contact avec les équipes, les mécaniciens et de pouvoir approcher les pilotes. Ça a du bon et du moins bon (rire). Parfois, c’est sympa, parfois, c’est un peu gênant qu’ils soient si près de vous. Cependant, c’est une bonne chose de manière générale. C’est du sport automobile, nous sommes là pour le spectacle, pour le show. C’est à nous de nous y habituer et j’avoue que j’aime bien être aux Etats-Unis. »
L’un de vos prochains grands rendez-vous seront les 24 Heures du Mans. La course s’annonce difficile ?
« Oui, elle le sera ! Nous devons bien nous préparer, nous ferons d’ailleurs des essais avant Le Mans. Il faudra là aussi être parfait, ne pas faire de faute et avoir un peu de chance aussi. De toute façon, nous ferons de notre mieux et nous verrons bien ce qui va se passer… »
En dehors du WEC, de quoi sera faite votre saison ?
« Je souhaite rester focalisé sur mon programme WEC avec Toyota et les prochaines 24 Heures du Mans. Je ferai cependant la saison de Super Formula au Japon (au sein du Team KCMG, ndlr) et prendrai part aux 10 Heures de Suzuka en GT3.”