Karim Ojjeh (Boutsen Ginion Racing) : “Spa, c’est la bataille à l’état pur”

#09 BOUTSEN GINION (BEL) BMW M6 GT3 AM CUP MARC ROSTAN (FRA) KARIM OJJEH (SAU) GENNARO BONAFEDE (ZAF) ERIC MARIS (FRA)

Champion Blancpain GT Sports Club en titre, Karim Ojjeh fait son retour en Blancpain GT Series Endurance cette année. On ne change pas une équipe qui gagne avec à nouveau le Boutsen Ginion Racing et la BMW M6 GT3.

Le Saoudien vient de terminer les 24 Heures de Spa à la 7e place de la classe Am en compagnie de Marc Rostan, Erik Maris et Gennaro Bonafede. La semaine spadoise avait pourtant mal débuté pour la BMW qui a connu une sortie de piste dès la Q1. C’est donc du fond de la grille que s’est élancée la M6 GT3 avec une course disputée dans des conditions compliquées pour les équipages Am, ce qui n’a pas empêché Karim Ojjeh de prendre son pied en piste. Karim Ojjeh a vu l’arrivée de la classique spadoise pour la première fois en six participations et il y a fort à parier qu’on le retrouve à nouveau en 2020 dans les Ardennes belges.

Selon vous, les Am ont toujours leur place à Spa ?

“Oui sans aucun doute ! Pour ma part, je n’ai jamais ralenti un pilote Pro et personne ne m’a gêné. Le seul problème reste la classification de certains pilotes en Am. La différence se fait aussi sur la préparation des autos. Vers 3 heures du matin, on était un groupe d’une vingtaine d’autos et j’ai vraiment aimé piloté de nuit dans ces conditions.”

Les conditions météorologiques n’étaient pas trop compliquées ?

“Je ne connaissais pas la BMW M6 GT3 sous la pluie à Spa dans ce championnat. A 22 heures, c’était assez compliqué. Cela m’a beaucoup aidé de regarder comment passaient les autres dans le Raidillon. Le pilote professionnel s’adapte beaucoup plus vite aux conditions changeantes qu’un Am. Lors de mon relais de deux à trois heures du matin, j’avais demandé au team de mettre les slicks mais je suis resté en pluie. Lors des quatre ou cinq derniers tours, la pluie est arrivée et tout le monde s’est arrêté pour chausser les pluie. A ce moment-là, j’étais quasiment seul sur le circuit. Quel pied !”

Plusieurs pilotes ont fait part d’un problème lors du feu d’artifice. C’est aussi votre cas ?

“J’ai trouvé cela super dangereux. On avait de la fumée à la sortie du virage 7 (Les Combes) vers le 8 et du 8 vers le 9. C’était très dangereux. Les organisateurs doivent trouver une solution pour le mettre ailleurs.”

Selon vous, sortir le drapeau rouge au petit matin était la bonne solution ? Pas de regret d’être revenu à Spa ?

“Je n’étais pas dans la voiture à ce moment-là. Peut-être qu’on aurait pu rouler sous régime de safety-car mais les pneus descendent en température. Ce qui est sûr, c’est que 2019 restera une très belle édition même si la semaine a été épuisante avec des températures caniculaires. Il fallait bien gérer son planning. Samedi, de 11h30 à 12h, je nageais dans la piscine de l’hôtel pour me relaxer avant la course. 2019 est à mettre dans les annales. Spa bat Le Mans sur le plan de la concentration même si les deux courses sont différentes. Ceux qui veulent comprendre le GT doivent venir rouler à Spa. Ici, c’est la bataille à l’état pur. Le début de course avec les Porsche a été magnifique. Je n’ai pas le moindre regret à être revenu sur cette course.”