Kazuki Nakajima (Toyota) : “Intervenir, réagir plus vite et de façon plus précise”

#8 TOYOTA GAZOO RACING (JPN) TOYOTA TS050 HYBRID LMP1 KAZUKI NAKAJIMA (JPN)

L’ancien pilote de F1 (Williams), Kazuki Nakajima, évolue au sein du Toyota Gazoo Racing depuis l’arrivée du constructeur en endurance (2012). Cette année, il partage le volant de la TS050 HYBRID #8 avec Sébastien Buemi et le double champion du monde de F1, Fernando Alonso. Il est aussi connu pour avoir été tout proche de gagner les 24 Heures du Mans 2016, s’arrêtant quelques minutes avant le drapeau à damiers alors qu’il était en tête. La Super Saison 2018/2019 doit permettre à ‘Kaz’ de retrouver le haut de l’affiche.

Quelles améliorations ont été faites sur la voiture ?

« Ça touche principalement à la performance de la voiture, au niveau aérodynamique. Cependant, la voiture n’a globalement pas beaucoup changé depuis l’année dernière. Nous avons surtout amélioré la façon dont nous travaillons avec l’auto et gérons les soucis liés aux incidents de course. La TS050 HYBRID a désormais une sorte de logiciel qui gère les soucis qui touchent la voiture. Il nous aide très vite à détecter d’où viennent les problèmes et l’information parvient aux pilotes et aux ingénieurs. Cela nous aide à intervenir, à réagir encore plus vite, de façon plus précise et, principalement aux 24 Heures du Mans, de réparer la voiture ou la ramener au stand. »

Qu’avez-vous apporté à Fernando Alonso et que vous a-t-il apporté ?

« Ça touche pas mal de petites choses. Nous partageons toujours nos informations et notre ressenti sur la voiture durant les débriefings mais aussi lors du track walk. Nous parlons du trafic, de la gestion, du ressenti de la voiture. Il demande souvent si ses sentiments sont bons ou pas, si son style de pilotage est adapté, etc… Ce sont de détails mais qui ont leur importance. De notre coté, il nous amène pas mal d’informations, il est très fort pour trouver les points à améliorer sur la voiture ou sur l’organisation. Je suis dans l’équipe depuis assez longtemps. Il y a des aspects auxquels je suis habitué mais pour Fernando, tout cela est nouveau. Lui a vu des points d’améliorations car il a un regard neuf. C’est rafraîchissant, c’est vraiment une bonne chose de l’avoir. »

Par contre, il vous a amène plus de pression médiatique…

« Oui tout à fait (rires), mais c’est bon pour l’équipe. Nous sommes le dernier constructeur engagé en LMP1 et je pense que c’est dur pour le WEC de garder une certaine attention médiatique. Donc l’arrivée de Fernando est une bonne chose pour tout le monde, il apporte l’attention des médias.

Comment voyez-vous les 24 Heures du Mans 2018 ? Comment vous sentez-vous ?

« Déjà, ce n’est pas facile de s’imaginer que dans un mois nous serons au Mans pour la Journée Test puis la course dans la foulée. Pour le moment, mon esprit est complètement focalisé sur Spa, donc j’y penserai plus tard (rires) .»

Vous rappelle-t-on souvent votre mésaventure des 24 Heures du Mans 2016 ou les gens ont-ils oublié ?

« Ce n’est pas oublié. Je n’en parle pas tout le temps, vous vous doutez bien mais à chaque fois que Le Mans approche, ça revient à l’esprit des gens et je dois dire dans le notre aussi. Ce fut un moment difficile mais en même temps une expérience qui nous a rendu plus fort. »

Comment s’est passé le début de saison en Super GT pour vous ?

« Pas très bien pour être honnête ! L’an dernier, la Lexus était très bien, particulièrement en début de saison. Maintenant, les constructeurs sont sur le même pied d’égalité. A Okayama, nous nous sommes battus avec nos pneus, mon coéquipier a eu aussi un peu de mal. Ça ne s’est pas déroulé comme nous espérions ! De plus, je manque la prochaine manche qui a lieu ce week-end. »