Kazuki Nakajima est de retour sur les terres où il a connu l’une de ses plus belles victoires de sa carrière. Le vainqueur des 24 Heures du Mans remet son trophée en jeu toujours en compagnie de Fernando Alonso et Sébastien Buemi sur la Toyota TS050 Hybrid #8. Nous l’avons rencontré avant la Journée Test.
Vous avez remporté les 24 Heures du Mans 2018. De quoi vous rappelez-vous ? Quels étaient vos sentiments lors de votre dernier tour de piste puisque vous étiez au volant de la voiture ?
« Ce fut vraiment un moment spécial de remporter cette course l’an dernier. Je me rappelle bien du dernier tour mais aussi de ceux d’avant, je dirais une bonne dizaine de minutes avant le drapeau à damiers. J’avais bien sûr en tête ce qui était arrivé en 2016 …Cependant, j’étais un peu plus confiant, je me suis alors focalisé sur ce que j’avais à faire. »
Avez-vous apporté des modifications sur la voiture depuis l’année passée ?
« C’est difficile à dire. Nous avions déjà une bonne voiture l’an dernier, nous avons terminé sans avoir de souci. Il est donc difficile de l’améliorer. L’équipe a néanmoins travaillé pour s’assurer de la fiabilité des autos. Nous sommes prêts, nous allons donc maintenant attendre dimanche. J’espère que les efforts de l’équipe seront récompensés. »
La Journée Test se déroule demain. Qu’allez-vous travailler en particulier ?
« Notre but est de maximiser nos temps de roulage, c’est vraiment notre priorité. Nous ferons aussi un peu de set-up, mais sans plus car les conditions pourraient être différentes dans la semaine du Mans et lors de la course. Pour la Journée Test, la journée est annoncée très chaude et je pense que la piste sera un peu verte. Mais nous sommes surtout là pour reprendre le rythme sur ce tracé et se réhabituer au trafic car il y a 62 voitures. »
Votre but sera évidemment de conserver le trophée dans quelques jours…
« Oui, ce sera un challenge différent, mais nous espérons bien repartir avec le même résultat qu’en 2018. Nous voulons de nouveau gagner, c’est pourquoi nous sommes là ! Nous devons juste nous assurer que, de notre côté, les pilotes, nous ne fassions pas la moindre erreur. Nous savons que si tel est le cas, le résultat sera identique à 2018. »
Fernando Alonso va quitter l’équipe et vous allez avoir un nouveau coéquipier, Brendon Hartley. Quels sont vos sentiments à propos de ces changements ?
« C’est triste de savoir qu’un de ses coéquipiers est sur le point de partir et en même temps, c’est excitant de voir un nouveau pilote qui arrive. Brendon est déjà avec nous (il est pilote de réserve pour ces 24 Heures du Mans, nldr) et, bien entendu, nous le connaissons comme ancien adversaire. C’est toujours intéressant de discuter avec lui pour savoir comment ça se passait chez Porsche. Il a évidemment une approche et une connaissance différentes de la voiture. »
Vous venez de remporter la dernière manche disputée en Super GT (Lexus LC 500 GT500 de Lexus Team au Tom’s). Comment s’est déroulé le début de la saison pour vous ?
« Je n’ai fait que deux courses sur les trois disputées car celle de Fuji était en clash avec les 6 Heures de Spa. Cette première épreuve a été difficile pour nous, mais aussi pour l’ensemble du plateau à cause de la pluie qui s’est abattue à tel point qu’il a fallu stopper la course à mi-parcours. Le 2e meeting ne fut pas non plus à la hauteur, je dois donc dire que nos attentes n’étaient pas très importantes lorsque nous sommes arrivés à Suzuka pour le 3e. Cependant, la voiture était très rapide et nous avons réussi, avec Yuhi Sekiguchi, à signer la pole position et la course. Comme mon coéquipier n’a pas marqué de point lors de la 2e course, j’ai une chance de décrocher le titre car avec cette victoire de Suzuka, nous sommes revenus dans le match au championnat. Pour une fois, je vais pouvoir me battre pour cela, j’en suis ravi, mais nous allons déjà prendre une pénalité pour avoir changé notre moteur. »
On connaît moins le SUPER GT en Europe. Quelles sont les différences entre ce championnat et le WEC où vous évoluez également ?
“L’une des similarités est le trafic entre les différentes catégories. Je suis d’ailleurs content d’avoir fait Suzuka dernièrement, juste avant Le Mans car cela va bien m’aider au niveau du trafic en piste. Les différences tournent autour de la longueur des courses qui sont plus importantes en WEC et particulièrement ici, au Mans. En SUPER GT aussi, les courses sont longues mais je dirais que c’est de la “semi-endurance”. C’est une série très populaire au Japon, on a beaucoup de soutien de la part des fans et les circuits sont toujours pleins !”