Après une première saison en WEC qu’il qualifie de « difficile en termes de résultat mais avec un bon niveau performance », Kevin Estre s’apprête à disputer la Super Saison 2018/ 2019 toujours au sein de Porsche GT Team. Il sera de nouveau associé à Michael Christensen sur la Porsche 911 RSR n°92 et verra le renfort du Belge Laurens Vanthoor pour les 24 Heures du Mans.
Le travail de l’intersaison a été intense pour l’équipe Porsche afin d’améliorer cette 911 RSR qui n’a qu’une saison derrière elle. « Nous avons travaillé sur les pneus cet hiver. L’an dernier, nous avions choisi nos gommes assez tôt avec une voiture toute nouvelle. Avec ce règlement de quatre trains pour la course et les qualifs, ce fut difficile. Ce fut vraiment un élément important l’an dernier et nous n’avons pas été très bons dans nos choix. Depuis, nous avons été sur tous les circuits de la Super Saison 2018/2019, nous savons exactement, avec une année d’expérience, ce qu’il nous faut comme pneumatiques maintenant.»
La saison 2018 a débuté par les 24 Heures de Daytona où ce fut compliqué pour les deux Porsche 911 RSR. « Je n’étais pas à Daytona, j’étais juste spectateur, mais j’ai discuté avec Earl (Bamber) et Laurens (Vanthoor) à Bathurst. Ford était au dessus de tout le monde et ce ne fut pas une bonne course pour nous. La n°912 (Earl Bamber, Gianmaria Bruni, Laurens Vanthoor) n’était pas rapide, la n°911 (Nick Tandy, Patrick Pilet, Fred Makowiecki) un peu plus, mais elle a tapé deux fois. C’est une course à oublier. Je sais que les gars ont beaucoup travaillé depuis, ont analysé les données de cette course et vu ce que l’on pouvait améliorer. L’IMSA et le WEC sont vraiment deux championnats très différents, à commencer par la BOP, le format des courses, les pneus, etc… On verra comment nous serons aux 12 Heures de Sebring. »
En WEC, un nouveau constructeur arrive et devrait très certainement brouiller les cartes. « Il faudra compter sur BMW. C’est un grand constructeur qui a les moyens et qui s’est bien préparé. Pour eux aussi, Daytona a été moyen, mais ils ont encore un peu de temps pour travailler avant le début du championnat. Ils ont déjà l’expérience de ce type de voiture, avec la M6 en IMSA. Ils ont tout ce qu’il faut, mais tout faire bien dès la première année est difficile, surtout avec le niveau de compétitivité du LMGTE Pro. »
A l’annonce de la liste des invités des 24 Heures du Mans, Kevin Estre était, comme tous les observateurs présents, comblé par l’effectif en GTE. « Aux 24 Heures du Mans, le plateau en LMGTE Pro est juste superbe : 17 voitures, c’est fantastique ! Pour nous, quatre autos, ça représente 12 pilotes officiels Porsche au Mans. L’année dernière, nous avons déjà eu une belle course mais ça sera encore mieux cette année. En 2017, il nous avait manqué de la vitesse de pointe, par contre en performance, nous étions bien. J’espére que nous serons plus rapides cette année. Je souhaite que la BOP nous aide un peu et nous allons aussi bosser de notre coté. C’est la bonne année pour gagner même si ça va être dur ! »
En attendant, le Français revient d’Australie où il a disputé il y a peu les 12 Heures de Bathurst en compagnie d’Earl Bamber et Laurens Vanthoor sur la Porsche 911 GT3-R n°991 de Craft Bamboo Racing. « C’était ma première course de la saison. Ce fut très disputé, avec un niveau de « fou ». Il y avait encore plus de 10 voitures en lice pour la victoire après huit heures de course. Au final, il y a sept voitures dans le même tour que le leader. Nous finissons 3e mais nous prenons une pénalité de 30 secondes car Laurens a roulé 4 minutes de trop par rapport au temps imparti. Nous terminons finalement 5e. Il nous a manqué un tout petit peu de performance face aux BMW et Audi. En fin de course, nous étions en mesure de gagner car nous étions mieux en consommation d’essence que l’Audi et la Mercedes devant nous. Le drapeau rouge en fin de course en a décidé autrement. »
Le programme de Kevin Estre sera chargé cette saison comme il le confirme : « Je vais faire la Super Saison 2018/2019 du WEC, l’ADAC GT Masters et les 24 Heures du Nürburgring. J’aimerais bien refaire les 24 Heures de Spa, mais pour le moment, ce n’est pas prévu ! Je n’ai pas mon programme définitif, je pousse fort pour pouvoir faire cette course que j’adore, mais où je n’ai jamais eu de réussite. L’an dernier, nous avons terminé 4e, ayant tout le temps été en mesure de gagner. C’est une épreuve difficile avec un gros plateau de GT3. Cependant, je vais disputer le WEC, deux fois les 24 Heures du Mans, les 12 Heures de Bathurst, les 24 Heures du Nürburgring et l’ADAC GT Masters avec Timo (Bernhard). C’est déjà pas mal, il y a des pilotes qui roulent moins que moi ! »