Avant d’être titularisé pilote officiel Porsche, Kevin Estre a arpenté les rangs de la Porsche Mobil 1 Supercup avec un certain succès. L’année de son titre en Porsche Carrera Cup France, en 2011, le Lyonnais s’est essayé à la Supercup et le coup d’essai s’est transformé en coup de maitre : rookie de l’année, 1 victoire, 3 podiums, 2 poles. Ses deux saisons suivantes ont été aussi positives avec une place de vice-champion en 2012 puis une 4e place en 2013, l’année de sa couronne dans la très réputée Porsche Carrera Cup Deutschland. C’est dire si Kevin Estre connaît parfaitement le fonctionnement d’une Cup.
“La Porsche Mobil 1 Supercup a été pour moi une très bonne école”, se souvient Kevin Estre. “Les circuits empruntés étaient magnifiques, le niveau très relevé et les écarts très faibles. Rouler sur les mêmes meetings que la Formule 1 fait tout de même rêver.”
Contrairement aux autres championnats, la Supercup n’offre pas beaucoup de temps de roulage, ce que confirme le Français : “Il faut de suite être dans le bon rythme car on roule peu. La moindre erreur vous met forcément hors du coup vu le niveau de compétitivité. D’une façon générale, il faut être complet pour rouler en Cup. Bien entendu, la Supercup met plus de pression.”
Contrairement à certains de ses équipiers chez Porsche, Kevin Estre n’est pas resté chez Porsche après la Cup puisque comme Côme Ledogar, c’est McLaren qui lui a ouvert les bras avant de revenir dans le giron de la marque allemande. “Porsche joue le jeu des jeunes”, précise le pilote officiel Porsche. “Avec le programme Junior, il est possible de passer professionnel. Si on regarde les pilotes de ma génération, tous sont devenus professionnels. Il ne faut pas être que vite, il faut aussi être régulier. Cela reste du sprint mais quand je roulais, il y avait bien une dizaine de bons pilotes en lice pour la gagne.
“Rouler en Supercup m’a aidé à devenir professionnel. Je pense que Porsche est venu me chercher pour piloter en FIA WEC à Spa parce qu’ils ont vu ce que j’ai fait chez eux auparavant. Porsche avait déjà un bon vivier de pilotes. 90% de l’effectif provient de la Cup ou Supercup. Porsche joue le jeu à fond avec les jeunes, ce qui est plutôt rare pour un constructeur.”