Le meeting de Barcelone, sur le circuit de Barcelona-Catalunya, va marquer le coup d’envoi de la saison 2018 et ce sera l’occasion de mesurer pour la première fois les forces en présence, même si tous les concurrents ne seront pas au rendez-vous, le matériel n’étant pas tout à fait disponible, comme par exemple dans le cas des CN.
4 Heures de Barcelone GT/Tourisme/LMP3/PFV/PROTO CN – Dites 33…
Il faut remonter au mois d’août 2013 pour voir les GT et les CN ensemble. C’était déjà en Espagne, pour les 12 Heures de Motorland Aragon qui avaient vu les CN dompter les GT avec la victoire de la Norma M20 FC Palmyr de David Zollinger/Philippe Mondolot/Grégory Fargier.
Ce sera donc à nouveau le cas à Barcelone, mais avec un plateau beaucoup plus varié. Les LMP3 animent désormais les meetings du VdeV ainsi que les PFV, et la tâche des CN sera beaucoup plus difficile.
GT/Tourisme/PFV – 6 voitures en GTV1, 1 en PFV
La catégorie a perdu de son épaisseur, avec entre autres la disparition des Porsche. Deux vraies GT sont engagées : la Ferrari 488 GT3 #1 du Team Visiom, championne 2016 avec le trio Jean-Paul Pagny/Thierry Perrier/Jean-Bernard Bouvet qui repart pour une nouvelle saison, et la Lamborghini Huracan GT3 AB Sport Auto # 46 de Harry Teneketzian/Tiziano Carugati. Le cheval de Ferrari face au taureau de Lamborghini, cela donne un air de corrida, même si la Generalitat de Catalogne interdit désormais les courses de taureaux.
Soution F lance cette année la Foenix, qui succède aux TC10 et TC17. Surpuissantes, avec un moteur de 7 litres pour 1100 kg, elles seront une des attractions du week-end. Philippe Charriol est de nouveau au rendez-vous, alors que l’équipage de la seconde Foenix engagée par Solution F n’est pas encore connu. VdeV Sports engage une troisième Foenix, pilotée par Eric Van de Vyver lui-même et Stéphane Pourquié.
Deux Renault RS 01 sont engagées, une GTV1 et la seconde en PFV2. La GTV1 #45 avec à son bord Sébastien Chardonnet sera à surveiller.
Outre le fait de courir avec les GT et les LMP3, la nouveauté des CN réside aussi avec l’entrée en lice dans le championnat d’un nouveau moteur, le Peugeot 1,6 Turbo préparé par RDM, qui concurrencera donc le moteur atmosphérique Honda 2 litres, qui fait le bonheur du plateau du Challenge Protos depuis des lustres.
En revanche, Norma sera encore le seul constructeur engagé, du moins pour l’instant, avec 7 Norma M20 FC.
4 Norma Honda atmos affronteront 3 Norma Turbo. Le Team Palmyr est resté fidèle à Honda, avec ses quatre M20 FC dont une pour les multiples champions de la spécialité, David Zollinger et Philippe Mondolot, qui auront pour équipier le jeune Marvin qui vient de la F4 où il a remporté deux victoires.
TFT a opté pour le turbo mais a été conservateur au niveau de ses équipages. Les trois complices Bruno Bazaud/Philippe Thirion/Denis Caillon repartent pour une nouvelle saison, tout comme Vincent Capillaire, champion 2014, qui fera équipe avec Maxime Robin, couvé en 2018 par l’association SO24 et du suisse Philippe Paillot.
La dernière Norma RDM est celle de l’équipe belge Triple One, avec notamment Luc De Cock, champion Belcar sur Norma.
LMP3
Les LMP3 seront majoritaires dans cette course, avec 19 voitures engagées. Contrairement à 2017, les Ligier JS P3 -même si elles seront encore en force- devront affronter une concurrence plus importante. Alors que les JS P3 n’avaient pour rivales l’an dernier que la Norma M30 DB Autosport puis plus tard celles de Duqueine Engineering, elles auront cette année 5 challengers, toutes des Norma.
Norma
Le DB Autosport de Daniel Bassora, qui a fait deux poles overall en 2017 avec la M30 #20. Le patron sera associé à Philippe Monclair et Jean-Yves Perissel.
TFT a fait le saut et s’engage pour la première fois en LMP3 avec deux M30. Le trio champion Protos 2016 et 2017 Ander Vilariño/Alain Ferté/Philippe Illiano (#2) a suivi le mouvement et sera une des voitures à battre, la M30 #9 étant conduite par des familiers de TFT, Jean-Lou Rihon/Simon Phillips/Philippe Cimadomo.
CD Sport a également franchi le Rubicon et est passé au LMP3 avec une Norma M30, avec un équipage de choc formé de Vincent Beltoise/Kevin Bole Besançon/Eric Debard qui sera parmi les favoris.
Graff qui alignait une Ligier JS P3 en 2017 et cette année joue sur les deux tableaux, avec une M30 (#39) pour Eric Trouillet/Adrien Trouillet/Adrien Chila (#39) et deux Ligier JS P3 (#18 et #77).
Ligier
Pas moins de 14 JS P3 engagées, dont les deux voitures des polonais d’Inter Europol Competition, champions 2016 et 2017 LMP3 : la #22 sera pilotée par Jakub Smiechowski, double champion, et par Pontus Fredriksson, la #33 par Paul Scheuschner, un habitué de l’équipe. Le team, toujours régulier et bien préparé, visera le hat-trick.
Graff aligne donc deux autos, la #18 pour Nicolas Chartier et la #77 pour un équipage très international : Esteban Garcia/Luis Sanjuan/Sébastien Page.
Deux nouvelles équipes font leur entrée en VdeV Endurance Series et cette entrée se fait en force pour le team italien Monza Garage et le Team Virage, équipe espagnole à l’accent très polonais, qui engagent deux JS P3 dans chaque camp.
Deux Ligier aussi pour le Cool Racing by GPC, avec le rapide Antonin Borga sur la JS P3 #4 et le suisse Christian Vaglio-Giors sur la #19.
Parmi les « anciens », on retrouve les équipes espagnoles By Speed Factory et BE Motorsport, avec une voiture chacun.
Chez les nouveaux, on accordera un crédit particulier aux autrichiens du Wimmer Werk Motorsport, avec un très bel équipage : Felix Wimmer/Matthias Kaiser/Klaus Bachler, ce dernier ayant terminé second aux 24 Heures du Mans 2014 en GTE-Am sur une Porsche Proton Competition entre autres performances.
La liste des engagés est ici