L’abécédaire des 24 Heures 2017, de M à R

Reprenons aujourd’hui le cours de notre abécédaire des 24 Heures du Mans 2017.

M comme Michelin

Le manufacturier français a enregistré son vingtième succès successif au classement général. La première victoire de cette série remonte en effet à 1998 et c’était déjà avec une Porsche, la 911 GT1 #26 de Allan McNish, Stéphane Ortelli et Laurent Aiello et la dernière en date est donc celle de la Porsche 919 Hybrid #2 de Earl Bamber, Timo Bernhard et Brendon Hartley.

La Chenard & Walcker victorieuse de la première édition des 24 Heures était déjà chaussée en Michelin, ce dernier totalisant désormais vingt-cinq succès depuis la création de l’épreuve.

 

Il n’empêche, à Clermont-Ferrand, on a dû sentir le vent du boulet, et on a dû respirer un grand coup quand la Porsche #2 a repris la première place à l’ORECA 07 Jackie Chan DC Racing #38, chaussée en Dunlop…

Par ailleurs, Michelin peut également se féliciter de la victoire en GTE Am de la Ferrari 488 GTE #84 du JMW Motorsport, repartant du Mans avec deux victoires (LMP1 et GTE-Am) tout comme Dunlop (LM P2et GTE-Pro).

N comme Nielsen, Christina

La danoise était la seule femme au départ des 24 Heures 2017, la parité n’étant pas vraiment respectée…Christina Nielsen courait au Mans pour la seconde année consécutive. Après une Ferrari 458 Italia GTE du Formula Racing, on la retrouvait cette année sur une Ferrari 488 GTE de la Scuderia Corsa, équipe avec laquelle elle a décroché le titre GTD en IMSA en 2016 . Comme l’année dernière, elle a terminé la ronde mais la Ferrari était loin de la tête de course…

O comme ORECA

Les émotions ont été mixtes pour le patron Hugues De Chaunac. Très impliqué dans la participation des Toyota TS050 Hybrid du Toyota Gazoo Racing (logistique et exploitation), Hugues De Chaunac a revécu dans la nuit de samedi les mêmes émotions négatives que lors de la fin de course de 2016, alors qu’au vu de la domination des Toyota, une première victoire de la firme japonaise était clairement envisageable.

Le patron d’ORECA aura cependant pu sécher ses larmes grâce à la domination des ORECA 07en LMP2 dont neuf châssis avaient monopolisé les neuf meilleurs chronos lors des qualifications et trois d’entre elles étaient sur le podium de la catégorie, avec, cerise sur le gâteau, les deuxième, troisième et quatrième places du classement général.

Une ORECA 07, la #38 du Jackie Chan DC Racing, a même été longuement en tête et si Porsche avait été un peu moins prompt à remettre en état la 919 Hybrid #2 , Hugues De Chaunac aurait peut-être pu s’offrir ce que Toyota ne lui a pas (encore) donné : un succès au Mans.

P comme Panoz

Don Panoz a fait son retour au Mans et a présenté la GT-EV, un prototype 100% électrique, muni d’un pack de batteries. La GT-EV est candidate au 56ème stand des 24 Heures 2018. Rappelons que la Nissan DeltaWing avait été la première titulaire de ce 56ème stand, sa course ayant été stoppée prématurément, la Toyota de Kazuki Nakajima ayant violemment bouté hors de la piste Satoshi Motoyama qui était au volant de la DeltaWing.

 

P comme Porsche

Beaucoup a été écrit sur cette dix-neuvième victoire de la marque allemande au Mans, dont les trois dernières consécutivement. Porsche creuse ainsi l’écart sur la concurrence et cela prendra un certain temps avant qu’on puisse rattraper ce retard.

Porsche gagne, même dans des scénarios les plus invraisemblables, comme la victoire de 2016. Le constructeur peut même faire le remake de la course de 1977, Bamber, Harley et Bernhard reprenant les rôles joués quarante ans plus tôt par Barth, Haywood et Ickx.

Pourtant tout n’a pas été parfait cette année, avec des problèmes pour les deux 919 Hybrid, mais l’organisation et la réactivité du Porsche LMP Team ont permis à la #2, après 1h05 au stand pour remise en état, de reprendre la piste , de prendre la tête de la course pour la première fois à la 23ème heure de course et de filer ensuite vers la victoire. La #1, qui avait été au commandement durant onze heures consécutives, n’a pas eu cette chance et André Lotterer, en panne moteur sur le circuit, n’a pu ramener la voiture au stand.

En GTE-Pro, la réussite n’a pas été au rendez-vous. Les deux 911 RSR ont pointé en tête de la catégorie, mais Michael Christensen est sorti avec la #92 et une crevaison de la #91 a empêché Makowiecki, Pilet et Lietz de pouvoir monter sur le podium.

Q comme Quand

Quand aura lieu l’édition 2018 ? Ce sera les 16 et 17 juin.

R comme Riley

Bill Riley faisait débuter au Mans la Riley Mk 30 LMP2 , sous la bannière du Keating Motorsport.

Victime de soucis divers (mécanique, sortie de piste), la Riley a terminé 49ème de la course (avant-dernière) et 21ème en LMP2, n’ayant jamais été dans l’allure, que ce soit lors des essais ou en course où elle a été nettement dominée par ses concurrentes. A revoir.