Aujourd’hui, fin de notre abécédaire 2017. Que ce ceux que nous aurions oubliés -et il y en sûrement- veuillent bien nous excuser.
S comme Sarrazin, Stéphane
Après que Kamui Kobayashi ait signé une pole position retentissante avec la Toyota TS050 Hybrid #7 et que cette même Toyota ait figuré en tête de la course pendant de longues heures, on pouvait légitimement penser que Stéphane allait cette fois pouvoir monter sur la plus haute marche du podium au Mans.
Et ce n’aurait été que justice pour le français, qui prenait pour la seizième fois le départ des 24 Heures. Stéphane Sarrazin y a réalisé trois fois la pole position -et il aurait très bien pu en ajouter une quatrième cette année s’il avait été dans la Toyota au bon moment-, s’est classé quatre fois deuxième et a été onze fois dans le Top 10 ! Les circonstances de la course -dont le psychodrame de l’abandon de Kobayashi- en ont décidé autrement. Croisons les doigts pour qu’en 2018 Stéphane Sarrazin puisse cette fois décrocher le Graal !
S comme Slow Zones
C’est un terme que Bruno Vandestick a prononcé à maintes et maintes reprises pendant la course. Ces zones de neutralisation partielle du circuit des 24 Heures sont activées en cas d’incident -sortie de piste d’une ou plusieurs voitures, voiture immobilisée sur le circuit, débris dans la ou les zones concernées…
Les slow zones ont été activées à 30 reprises, pour une durée totale de 4h51, mais sur certains secteurs seulement donc, alors que les safety cars sont entrés trois fois en action, pour une durée totale de 1h23.
Le circuit s’était doté cette année de toute une série d’écrans relayant les panneautages des commissaires ce qui a aidé au travail de ces derniers dont le travail a été toujours aussi efficace.
Le constructeur japonais a subi une nouvelle désillusion dans la Sarthe. Grand favori de cette 85ème édition des 24 Heures, Toyota avait pourtant mis cette année tous les ingrédients pour décrocher enfin la timbale en engageant une troisième TS050 HYBRID.
Avec l’avantage du nombre sur son concurrent Porsche, et avec indubitablement une voiture plus rapide, les planètes semblaient cette fois bien alignées pour que le Soleil Levant soit en pleine lumière.
Nous ne reviendrons pas sur les circonstances de cette nouvelle défaite, elles ont été largement exposées. Gageons que Toyota va analyser cette course dans le détail et prendre les mesures nécessaires pour une première victoire au Mans et pour chasser au loin l’idée d’un quelconque signe indien…
T comme Tung, Ho-Pin
Le pilote de l’ORECA 07 Jackie Chan DC Racing #38 a été le premier pilote chinois à être en tête des 24 Heures du Mans. Il est aussi le premier chinois à monter sur le podium au Mans en ayant de surcroît remporté la catégorie LMP2. Il a également réalisé le meilleur tour en course de la catégorie LM P2 en 3;28.632 lors de son 68ème tour. Week-end plus que réussi !!!
Même si Audi a cessé sa participation en endurance et si le Dr Ullrich a quitté ses fonctions à Ingolstadt, le charismatique Dr était de nouveau présent cette année au Mans en spectateur averti. Il aura pu constater de visu que sa cote de popularité est toujours intacte.
V comme Vaillante (ORECA 07 Vaillante Rebellion)
La Vaillante Rebellion #13 de Matthias Beche/David Heinemeier Hansson/Nelson Piquet sur le podium des 24 Heures du Mans, troisième au classement général et deuxièmes des LMP2, l’histoire était belle et digne d’un album de Michel Vaillant. Las, la voiture a été disqualifiée après la course -carrosserie modifiée, intervention dans le Parc Fermé- !
Dommage, car les supporters étaient nombreux. Dura lex, sed lex…La voitures sœur, la #31 aurait pu elle aussi figurer sur le podium mais des soucis de boîte de vitesses et d’accélérateur l’ont beaucoup retardée.
V comme Vmax
La Dallara P217 LMP2 #47 de la Scuderia Villorba Corse pilotée par Roberto Lacorte avait eu la meilleure vitesse de pointe lors de la Journée Test avec une Vmax de 341,3 kmh, devant les deux autres Dallara.
Lors des Essais libres, elle avait laissé la première place à l’ENSO CLM P1/01 du ByKolles Racing, Oliver Webb étant crédité d’une vitesse de 340,2 kmh et dans les qualifications la vitesse la plus élevée avait été atteinte par l’ORECA 07 G-Drive Racing #26 de Roman Rusinov avec 337 kmh. En course, trois voitures ont été pointées à la même vitesse de 334,9 kmh : la Porsche 919 Hybrid #2 de Timo Bernhard, l’Alpine A470 Signatech Alpine Matmut #36 de Matthew Rao et l’ORECA 07 Graff #40 de James Allen.
Le sponsor titre du Championnat IMSA figurait en bonne place sur la carrosserie de deux voitures : la Riley Mk 30-Gibson LMP2 #43 du Keating Motorsports et la Ferrari 488 GTE #62 de la Scuderia Corsa engagée en GTE-Am.
Toutes deux sont à l’arrivée, la Ferrari Scuderia Corsa, troisième de sa catégorie, étant même pour la troisième fois consécutive sur le podium après la deuxième place de 2015 et la victoire de 2016 !
X, comme…..X
Soit x le nombre de questions -souvent différentes selon le point de vue de chacun- sur la course 2017 et le nombre d’inconnues en ce qui concerne 2018 !
Y comme Yoluc, Salih
Le pilote de l’Aston Martin Vantage TF Sport #90 -habitué aux joutes du British GT- est devenu le premier pilote turc à prendre le départ des 24 Heures du Mans. Il était également à l’arrivée, la Vantage prenant une bonne septième place dans la catégorie GTE-Am.
Deuxième participation au Mans pour le quadruple Champion d’Endurance Protos VdeV, mais c’est la première fois qu’il a piloté en course lors de ces 24 Heures, cette fois avec la Ligier JS P217 IDEC Sport Racing #17.
En effet, en 2012, alors qu’il était engagé sur la Norma M200P-Judd du Pegasus Racing, il n’avait pu prendre le volant que pendant les essais, la Norma que pilotait alors Frédéric Da Rocha ayant été accrochée et ayant dû abandonner prématurément au 40ème tour