Alors que la rumeur de voir Lamborghini dans la future catégorie Hypercar a couru quelques jours avant la grande semaine du Mans, il semblerait que la marque italienne hésite encore avec le DPi aux Etats-Unis. Le constructeur de Sant’Agata Bolognese a été impliqué dans les discussions avec l’IMSA pour le DPi 2.0 mais aussi pour la formule Hypercar proposée par l’ACO et la FIA. Selon Giorgio Sanna, patron de Lamborghini Squadra Corse, un tel programme ne serait mis en place qu’au plus tôt en 2022 et serait axé principalement sur des clients. (In English)
« Nous avons toujours de fortes envies pour faire face à de nouveaux défis », a déclaré Sanna à Sportscar365. « Si nous parlons de DPi, d’Hypercar ou d’autres catégories supérieures, il y a des défis que nous aimons. Il y a quelques années, nous avions envie de participer à la catégorie GT3 à un niveau élevé. C’est ce que nous avons réussi à faire. Nous avons maintenant des souhaits et des objectifs différents, nous verrons donc ce qu’il sera possible de faire. »
Le responsable de la compétition-client chez Lamborghini a confié qu’il considérait le DPi 2.0 et l’Hypercar comme des scénarios intéressants, bien qu’il attende plus de précisions de la part de la FIA et de l’ACO sur les coûts prévisionnels d’un programme Hypercar. Le règlement dévoilé il y a quelques semaines dans le cadre des 24 Heures du Mans ne précisait aucun coût sachant qu’on parlait en décembre dernier d’une vingtaine de millions d’euros, soit nettement plus que le DPi. Lamborghini est présent dans les discussions pour façonner la future réglementation DPi.
« Le DPi se produira en 2022, nous avons donc du temps devant nous », a expliqué Sanna. « Ce serait un bon moment pour nous. Nous avons le temps, c’est-à-dire deux ou trois ans devant nous pour travailler et consolider les plates-formes existantes que nous avons en Super Trofeo et GT3, ce qui nous procure de nombreux avantages. Mais dans l’intervalle, c’est aussi le bon moment pour se préparer pour les prochaines années dans une catégorie de haut niveau. C’est le souhait. Ensuite, nous devons voir si tous les ingrédients sont réunis pour rendre cela possible. »
Giorgio Sanna a précisé qu’un programme officiel n’était pas envisagé. Il serait plutôt axé sur des équipes professionnelles. Il est entendu que Lamborghini a déjà eu des discussions préliminaires avec des équipes présentes en IMSA. « A ce jour, Lamborghini est impliqué dans les programmes de compétition-client », a déclaré Sanna. « Nous ne cherchons donc pas, pour le moment, à déployer un programme officiel à ce que l’on voit en LMP1. En DPi, il est possible de le faire avec des clients. Nous avons déjà un bon exemple chez Cadillac. Nous aimerions le faire en tant que programme de compétition-client. Mais nous parlons d’une catégorie reine. Par conséquent, en tant que constructeur, les clients doivent être au même niveau que le championnat. »
Ce qui est certain, c’est que Lamborghini ne sera pas présent en DPi et Hypercar : « Beaucoup de choses sont possibles mais tout a un coût. Et indépendamment du coût, c’est quelque chose que nous devons partager avec le conseil d’administration de la société afin comprendre où la marque veut aller. Nous parlons d’un programme qui aurait un impact sur les cinq prochaines années. Le point de vue marketing doit lui aussi être positionné. Le sport automobile est un outil de technologie et de marketing pour la société. Nous devons donc faire ce que la société attend de mieux. »
Sanna a expliqué que les 12 prochains mois seraient passés à évaluer les différentes options avant de prendre une décision finale.