Demain à 17 heures, Simon Pagenaud fêtera sa victoire des 500 Miles d’Indianapolis dans sa région natale de Montmorillon à l’Espace Gartempe. Je vais profiter de la présence de l’enfant du pays dans la région pour vous faire part d’une anecdote concernant le pilote Penske Racing qui a aussi roulé en Endurance.
Avant sa période IndyCar à plein temps, Simon Pagenaud était un fidèle de l’American Le Mans Series, aussi bien chez Highcroft Racing que De Ferran Motorsports. Lors de ses passages en terre poitevine, il lui arrivait souvent d’aller rouler au Val de Vienne pour le fun ou avec des partenaires. Habitant tout près du circuit, dirigé à l’époque par son père, il arrivait fréquemment que Simon m’appelle pour aller le voir. On en profitait pour une faire une interview ou sa chronique car oui, Simon Pagenaud a été chroniqueur sur Endurance-Info.
J’ai même un diplôme de pilote sur le Circuit du Val de Vienne signé par Simon Pagenaud. Pas de copinage ou diplôme truqué car j’ai bel et bien sué au volant d’une Formule Renault sur les 3.7 km du tracé poitevin.
Mon père, inconditionnel de Simon Pagenaud (Forza Poitou !!!) m’accompagnait assez souvent au Vigeant en passionné. Pour la petite histoire, il enregistrait les passages de Simon à la télé locale pour me les montrer. Pas souvent qu’on parlait sport auto sur France 3 Poitou-Charentes.
L’anecdote date d’il y a près de dix ans. Je suis convié par Simon au Val de Vienne pour une journée de roulage où il est possible de limer le bitume toute la journée sur des sportives allant de Ferrari à Porsche en passant par une Renault Clio RS ou une Jaguar. Croyez-le ou non mais c’est dans la Clio que j’ai passé le plus de temps en piste. Au moins je pouvais attaquer et en cas de sortie, la casse serait moins élevée qu’une Ferrari où n’étant pas pilote, mieux vaut prévenir que guérir.
Nous sommes un petit groupe qui passe d’une voiture à l’autre avec de temps en temps la possibilité de monter en passager de Simon. Là, il valait mieux être dans la Ferrari 458. Dans le groupe, il y avait une fille très discrète. Personne n’en faisait de cas. Le père de Simon me confie que c’est la petite amie de son fils et qu’elle fait un peu de course, notamment du karting.
La journée se termine et pour finir les roulages, la fille en question, anglophone, prend un casque et se propose d’emmener quelqu’un dans une Lotus Evora. Hop, prems’. Je me dis que ça va être cool. Une conduite féminine quoi… On sort de la voie des stands, le premier droit se prend déjà à vive allure, le gauche suivant se passe encore plus vite pour arriver au virage bien nommé ‘Trop Vite’ qui conditionne la longue ligne droite. Je me dis que cette fille est douée et qu’elle devrait faire de la course autre que du karting. Wow, elle envoie grave la jeune fille. On revient dans la voie des stands avec un : ‘Are you ok ?’ Oui quand même car on est loin de la Porsche de rallye de Romain Dumas. On échange quelques paroles et depuis le début, je me dis que son visage me dit quelque chose. Vu que je ne suis pas physionomiste pour deux sous, on en reste là…
Je prends congé de Simon et de sa petite amie et je rentre chez moi. Le lendemain, j’en parle à un ami pilote qui m’apprend que la fille en question était Katherine Legge. Katherine Legge ? La fille qui fait du DTM ? A cette époque, j’étais focalisé à 200% sur l’Endurance et je ne m’intéressais pas à grand-chose même si ce visage féminin me disait bien quelque chose. Du karting ? Tu parles, je suis monté avec une pilote DTM en Lotus Evora au Val de Vienne sans savoir que c’était elle. P**** la loose. J’avais clairement la honte.
Depuis, Katherine Legge roule en IMSA et à aucun moment il ne m’est venu à l’esprit de lui raconter cette anecdote, enfin cette bourde. Quant à Simon Pagenaud, il a gagné Indy 500 et cette fois mon père ne m’a pas montré l’enregistrement puisque son coeur s’est arrêté quelques minutes seulement avant que Simon ne franchisse le damier ce dimanche 26 mai 2019. Putain de mort !