L’été tire à sa fin et donc les anecdotes qui vont avec. L’anecdote du jour est multiple mais elle se passe au même endroit à Baku en Azerbaidjan. Après mon épopée du Baku City Challenge (lien), je suis retourné à deux reprises dans la capitale de l’Azerbaidjan pour le FIA GT Series et la Blancpain GT Series Sprint en 2013 et 2014. C’était avant la Formule 1, comme quoi la F1 n’a rien inventé. Se rendre dans un pays qui n’a pas la culture du sport automobile laisse forcément des anecdotes.
En octobre 2013, c’est donc le FIA GT Series qui se rend dans la capitale de l’Azerbaidjan pour la finale qui prend le nom de Baku World Challenge, toujours sur un tracé urbain. Le circuit était tout de même différent du City Challenge mais l’accueil est toujours aussi sympa. Des médias hors sport auto étaient du déplacement avec l’organisation d’une conférence de presse écourtée quand les dirigeants du pays ont vu que la conférence n’était pas vraiment axée sport auto. Je ne vous fais pas de dessin. Le soir, une réception était organisée dans un magnifique palais où il fallait montrer patte blanche pour entrer, y compris une fouille. L’invité de marque était Sébastien Loeb qui roulait sur une McLaren de son équipe, le Sébastien Loeb Racing. J’ai le souvenir d’être en interview avec le champion WRC mais ça c’était jusqu’à ce que je me fasse bouler par par un service d’ordre ministériel qui voulait parler à Loeb. Le premier échange tournait autour de Loeb et la F1. Avant de bouler les gens, il faudra réviser ses fiches car Loeb fait du rallye, pas de la F1. 1 – 0 pour moi.
Les préparatifs n’étant pas terminés, la salle de presse est indisponible, donc j’ai le droit en échange à une pièce provisoire. J’étais accompagné de mon compère Laurent Chauveau pour ce voyage, et qui donc en bon photographe était en piste pour les photos. Allez savoir pourquoi (moi je n’ai pas cherché), c’était la pièce réservée aux grid girls mais promis j’étais là le premier et le sac à main noir n’était pas à moi. Tinder n’était pas très fréquent dans le pays en 2013, donc on reste calme.
Les navettes font aussi partie de la coutume locale à Baku. Je pense que l’objectif de chaque chauffeur était de montrer à Sébastien Loeb qui était le patron sauf que n’est pas Loeb qui veut… A Baku, on vous donne une heure de départ de l’hôtel le matin et vous arrivez au circuit avant l’heure de départ prévue. Je sais que le concept est un peu compliqué à comprendre mais il suffit de partir un peu avant l’heure, de griller tous les feux, de slalomer et le tour est joué. Pour la petite histoire, il en était de même l’année suivante avec un trajet hôtel/circuit le samedi matin qui restera dans les annales. Je me souviens avoir fait le voyage avec pas mal de pilotes, dont Kevin Estre et une partie du Boutsen Ginion Racing et TDS Racing. A chaque voiture dépassée dans le trafic, tout le monde applaudissait, donc le chauffeur allait plus vite, ne s’arrêtait pas aux feux, passait une fois à droite, une fois à gauche. Tout le monde trouvait ça marrant mais c’était un peu touchy quand même. J’ai en mémoire la phrase de Kevin : ‘il manque 0.2 g dans le pneu arrière droit, donc a perdu un peu de temps dans le dernier gauche’. On est arrivé avant l’heure de départ. Pour la petite histoire, le soir on est revenu à 6 dans un petit taxi pour éviter la navette. C’était un peu plus calme mais un poil serré.
Revenons à 2013 où là aussi on était arrivé avant l’heure de départ. Finalement, c’était inutile car le début du roulage a été décalé de plusieurs heures pour une raison assez inédite. Quelqu’un a trouvé la piste un peu sale la veille au soir. ‘Dis donc Roger, tu nettoieras la piste avant de débaucher’. ‘Pas de problème, un coup d’eau et la piste est toute propre’. Sauf que durant la nuit il a gelé… Il a donc fallu attendre que le soleil arrive pour ôter les plaques de verglas.
La dernière anecdote de cette édition 2013 concerne le retour à l’aéroport avec Laurent. Le vol étant très tôt le matin, on prend un taxi depuis l’hôtel. Il doit être environ 4h30 mat’. Le chauffeur sort de Baku, emprunte l’autoroute vers l’aéroport, situé à environ 40 km. A un moment, il s’arrête net et demande qu’on le paie de suite. Dans le cas contraire, il nous fait comprendre qu’il nous laisse sur place au milieu de nulle part à 5h du matin. J’ai toujours su que Laurent C n’inspirait pas confiance. Ben oui, c’est forcément lui le fautif. Peut-être sa chemise mauve (private joke).
Retour à Baku l’année suivante où la salle de presse est située dans la pièce qui a accueilli l’Eurovision en 2012, concours remporté à l’époque par la Suède. C’est aussi dans la même salle que sont servis les repas. On vous donne un jeton et vous allez vous servir. Mais vous servir de quoi ? Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un killer de la découverte des coutumes culinaires locales. En Italie et en Espagne, ok. Là, je ne peux pas trop vous dire ce que c’était. On a tous cru que c’était des morceaux d’algues vertes pêchées dans la Mer Caspienne juste derrière. Par chance, il y a des McDo à Baku.
Le Baku World Challenge coïncide avec l’anniversaire de la fille du président du pays. Son cher papa lui a offert en cadeau un concert de Nicole Scherzinger, qu’on a connu avec les Pussycat Dolls. Le concert est tout proche de la salle de presse. Toutes les midinettes de la région sont là à crier. Ne me demandez pas pourquoi mais on a eu l’idée (bonne ou mauvaise) d’offrir un pot d’échappement à la belle Nicole. Nous sommes trois dans l’affaire avec Olivier Beroud et Patrick Hecq.
Notre pass Blancpain GT Series nous permet de passer par les couloirs de l’immense salle côté backstage et c’est en entrant dans ce couloir qu’on a vu ce pot d’échappement qui ferait un magnifique Kundelitch dans son salon. Vous pensez bien que nous n’avons pas pu remettre ce précieux cadeau à Nicole. Will I Am (Black Eyed Peas) était là lui aussi, de même que Redfoo (LMFAO). On aurait bien aimé faire un Party Rock avec Redfoo. Partie remise…